« Dans le rétroviseur », un balado sur l’histoire de Coaticook

ENTRETIENS. Avec le balado « Dans le rétroviseur », le journaliste Christian Caron scrute à la loupe ce qui s’est passé à Coaticook dans les années 1960 à 1980, du référendum aux guerres de clochers en passant par le fort populaire « nightlife » de l’époque.

L’initiative a été mise de l’avant par la radio coopérative de Coaticook CIGN FM il y a près de deux ans. « Mon directeur [Sylvain Madore] m’avait demandé si j’aimerais raconter certains événements marquants de notre ville dans une formule de balado. Comme j’ai une certaine affinité avec l’histoire, j’ai tout de suite embarqué dans ce beau projet », lance le principal intéressé.

D’innombrables heures de recherche, plusieurs entrevues et de multiples visites à la Société d’histoire de Coaticook ont été nécessaires pour en venir à la création de neuf épisodes. L’un de ceux-ci porte sur l’un des maires les plus influents de son époque, André Langevin. « Dans toute l’histoire de Coaticook, il a été celui qui a siégé le plus longtemps [22 années] à titre de maire au conseil. C’était quelqu’un qui était à l’avant-garde avec des politiques sur la natalité, sur l’aide au logement. C’était très novateur dans ce temps-là. Jaser avec ce développeur social a été une belle expérience. Il en avait long à dire », souligne M. Caron.

Un autre épisode se concentre sur le père du Parc de la gorge de Coaticook, Denis Maurais. « P’tit gars, je me rappelle de certaines conversations dans la cuisine où mon père disait carrément que Denis était fou de vouloir faire un tel projet. On riait carrément de lui, disant que ça n’avait pas de bon sens. Petit à petit, il a réussi à convaincre du monde. Si Foresta Lumina est là aujourd’hui, c’est qu’il y a eu une personne, il y a 50 ans, qui a cru bon de faire quelque chose avec cet espace. »

Le Progrès, qui fêtera bientôt son 75e anniversaire, a lui aussi son épisode. « Le journal est un monument à Coaticook et possède une riche histoire, raconte celui qui a déjà œuvré pour ce média pendant de longues années. Je me suis entretenu avec Suzanne Jean-Marie, qui a en a été la propriétaire avec son frère Roger. On s’est rappelé du temps où ils avaient été obligés de prendre une page pour dire aux familles d’arrêter de s’entre-déchirer à cause du référendum sur la souveraineté en 1980. »

Côté culture, on revisite le « nightlife » de plusieurs boîtes et hôtels de l’époque. « C’est effrayant comment ç’a bougé. Il y a eu de gros noms qui se sont pointés à l’Hôtel Child, comme Johnny Farago et Jean Nichol », souligne celui qui a parlé de ce sujet avec le musicien Luc Paradis et Raynald Drolet, le fondateur du Bar Ailleurs.

Pour réaliser ce travail colossal, M. Caron aimerait saluer les gens qui se sont prêtés au jeu des souvenirs, de même que l’équipe de la radio, en particulier Félix Laroche au montage.

Les balados « Dans le rétroviseur », d’une durée d’une vingtaine de minutes, seront disponibles à compter du 13 mars prochain sur le site cignfm.ca. Ils seront aussi imbriqués dans la programmation musicale de la station.