Une grande étape qui se termine de façon imprévue

ÉCOLE. Lorsqu’ils ont participé au déjeuner des finissants le 13 mars dernier, les élèves de 5e secondaire de l’école La Frontalière étaient loin de se douter qu’il s’agirait de leur toute dernière journée dans un endroit qu’ils ont fréquenté quotidiennement pendant cinq ans.

La fin de cette grande étape a été confirmée la semaine dernière, lorsque les quelque 750 étudiants, dont 120 finissants, ont été appelés à venir chercher leurs effets personnels et scolaires à l’école.

Certes, il y aura des cours en mode virtuel, mais il n’y aura plus de contacts directs avec les enseignants et les autres collègues en classe.

«Ça fait vraiment bizarre de venir chercher ses affaires et de savoir qu’on ne reviendra plus ici. J’aurais aimé que ça se termine d’une autre façon», a avoué Jasmine Proulx, une finissante de l’année 2019-2020.

Question de souligner symboliquement la fin de cette grande étape, l’adolescente de 16 ans avait enfilé sa robe de bal pour venir cueillir ses effets personnels, vendredi dernier. Une autre de ses collègues avait posé le même geste la veille. «C’est un mouvement qui s’est formé sur Facebook et qui a été suivi par quelques filles à travers la province. Je voulais mettre ma robe pour cette dernière journée, car j’ignore si je vais avoir une autre occasion de la reporter. Pour le moment, on ne sait toujours pas s’il y aura une formule pour remplacer le bal et la cérémonie de remise des diplômes», indique celle qui poursuivra ses études en arts visuels au Collège Champlain, la saison prochaine.

La rentrée au primaire

Si les élèves de la Frontalière ont mis les pieds dans leur école pour la dernière fois, l’histoire était tout autre pour les jeunes du primaire, qui ont retrouvé leur école pour une seconde «rentrée» scolaire cette semaine.

Près de 68 % des enfants de la région de Coaticook, soit un peu plus de 800, étaient de retour en classe lundi, même si les parents avaient le loisir de garder leurs jeunes à la maison pour le restant de l’année.

Évidemment, cette rentrée s’accompagne de nombreuses mesures d’hygiène et de distanciation physique, ainsi qu’un nombre d’élèves moins élevé dans les classes.

Bref, une adaptation qui touche autant le personnel enseignant que les enfants.