«Coaticook a très peu de cas, et c’est tant mieux»

SANTÉ PUBLIQUE. La Santé publique de l’Estrie s’explique difficilement le peu de cas confirmés de la COVID-19 dans la région de Coaticook. Elle rappelle néanmoins l’importance de conserver la même discipline dans l’application des restrictions sanitaires pour éviter de créer une courbe à la hausse.

Le directeur de la Santé publique du CIUSSS de l’Estrie-CHUS, Alain Poirier, tente une explication en ciblant un nombre inférieur de voyages à l’étranger faits par les 18 000 personnes de ce réseau local, comparativement aux régions voisines.

Il rappelle que les cas estriens sont rapidement survenus en raison de ces périples intercontinentaux. «Il y a aussi le fait que Coaticook n’a pas de centre de ski, ce qui a réduit le nombre de déplacements entre régions du Québec et de l’Ontario», s’avance-t-il.

La discipline des citoyens et une plus faible densité de la population représentent des explications davantage solides aux yeux du docteur Poirier.

Il insiste sur le respect des mesures sanitaires, comme la distanciation physique des deux mètres, le lavage des mains et le confinement à la maison, même si le nombre de cas demeure très faible à Coaticook. Il s’agit de la statistique la plus basse en Estrie, et ces gens sont sûrement guéris au moment où vous lisez ces lignes.

«Il faudra maintenir la même discipline dès qu’on autorisera un déconfinement progressif, prévient-il. Un retour à la vie normale n’est pas pour demain. Certaines précautions seront maintenues pour longtemps, car le virus pourrait revenir n’importe quand.»

Nombre de cas confirmés par tranche de 10 000 personnes

(en date du 21 avril)

  • 16 cas en Estrie
  • 15,4 cas à Sherbrooke
  • 14,8 cas dans Memphrémagog
  • 3,7 cas dans la région de Coaticook
  • 50,2 cas à Montréal