Le Jardin des trouvailles veut remettre les milléniaux au jardinage

COATICOOK. Est-ce possible de redonner le goût au jardinage à toute une génération? Le défi est de taille, surtout lorsqu’il est question des milléniaux. Toutefois, Christian Michaud souhaite s’y attaquer. Le copropriétaire du Jardin des trouvailles croit qu’il est possible d’y arriver. «C’est vraiment intéressant travailler avec eux, lance-t-il. Premièrement, ils souhaitent mieux manger. La solution passe en grande partie par le jardinage. Ils peuvent faire pousser leurs propres légumes et les fines herbes.» «Il faut simplement les aborder différemment, ajoute-t-il. Par le passé, nos clients, c’était ce que j’appelle la génération silencieuse. Ils achetaient et n’avaient pratiquement pas besoin de conseils. Là, il faut pratiquement expliquer comment ça fonctionne. Mais j’adore ça, car on crée de nouveaux passionnés du jardinage.» Un brin d’histoire Invité par la Société d’histoire de Coaticook à livrer une conférence sur sa passion, M. Michaud est revenu sur les débuts de son entreprise. En compagnie de sa partenaire d’affaires, Aline Viau, ils ont fait l’acquisition du Jardin des trouvailles à l’automne 1999. À l’époque, celui-ci était situé à quelques pas de la Laiterie de Coaticook, sur la rue Child. «On a été à cet endroit quelques années, jusqu’en 2010-2011, environ. Durant ce temps, la Laiterie avait besoin d’espace pour grandir. Après des négociations, on leur a cédé le terrain et ils nous ont reconstruit un tout nouveau centre de jardin où nous sommes présentement, sur la rue Main, à l’autre entrée de la ville.» Christian Michaud possède une formation en horticulture ornementale ainsi qu’en aménagement paysager de l’ITA de Saint-Hyacinthe. De par son propre aveu, il préfère de loin la terre ou pièces de béton. «Ça vient un peu de ma mère. C’est elle qui m’a transmis ma passion pour le jardinage. Enfant, nous avions un jardin de 50 pieds par 100 pieds. Quand on finissait le désherbage, il fallait recommencer. Pour certains, il s’agit d’une corvée, mais pour moi, c’est un moment de détente.» Avec le temps, les terreaux ont changé et certaines techniques également. Une chose qui n’a pas changé, ce sont les terres de la région. «À l’école, on avait fait une étude et on avait déterminé que les pommes de Compton se conservaient le plus longtemps versus les autres fruits de province. Probablement en raison du sol, puisqu’il est très riche, en raison de la rivière qui déborde chaque printemps.» Et comme l’apprentissage ne se termine jamais, M. Michaud se rend pratiquement chaque année dans la région du Niagara afin de connaître les nouveautés dans son domaine de prédilection.