La Fabrique à bonheur veut redonner l’église à la communauté de Sainte-Edwidge-de-Clifton

-SAINTE-EDWIDGE–DE-CLIFTON. Par le passé, le perron de l’église servait de lieu de rassemblement pour la communauté. En se portant acquéreur de l’ancienne église de Sainte-Edwidge-de-Clifton, la Fabrique à bonheur se donne exactement cette même mission.

Devenu propriétaire des lieux au printemps dernier, cet organisme à but non lucratif a connu un été pour le moins occupé. « On commence tranquillement à se tailler une place dans le milieu, note l’une des membres du comité, Johanne Roy. À la fin du mois de juin, on a organisé un tournoi de »soccer base« ouvert à toutes les familles. Ç’a réellement été apprécié et ça reviendra très certainement l’an prochain avec la même formule. On a aussi tenu une vente de friandises lors de matchs de la Ligue des petits bonshommes en août. On a même fait pousser des citrouilles sur le terrain de la fabrique, même s’il y avait quelques sceptiques parmi nous. Finalement, on en a eu quelques-unes et on les utilisera dans notre futur rallye comme éléments de décor. »

Si la sauvegarde du patrimoine fait partie des raisons pour lesquelles la Fabrique à bonheur a été créée en mai 2022, Michel Marion, un autre membre du comité, croit qu’elle remplit un rôle encore plus important. « On est là pour créer un milieu de vie dynamique, lance-t-il. Dans le temps de la paroisse, je faisais partie du conseil de gestion. On faisait différentes activités, comme des tournois de hockey, de balle ou encore des soupers spaghetti. C’est cet esprit qu’on veut ramener à Sainte-Edwidge. Je crois que, jusqu’à maintenant, on peut dire mission accomplie. »

La route pour y arriver n’a pas toujours été facile, reconnaît ce grand bénévole. « Juste acquérir l’église, ça n’a pas été une mince tâche. Il y a eu tellement de négociations et de tergiversations avec l’archevêché. Heureusement, ça s’est bien terminé. Ma plus belle réussite dans cette aventure aura été de m’entourer de gens dynamiques. Ils ont tous répondu présents. »

Jacinthe Thibeault fait justement partie de ces personnes qui ont récemment joint l’aventure de la Fabrique à bonheur. « Ce que j’aime du groupe, c’est qu’on tient des activités pour toute la famille, mentionne-t-elle. J’ai vu de jeunes enfants, des parents et même des grands-parents participer à nos rendez-vous. On a bâti quelque chose d’intergénérationnel et on touche à bien des sphères d’activité, comme les sports, la vie communautaire et le culturel. »

CE QUI S’EN VIENT

Quelques rendez-vous plus culturels ont été inscrits à l’agenda cet automne. Ce sera d’ailleurs la première fois qu’on tiendra un concert à l’intérieur de l’église depuis sa fermeture.

Toutefois, ce qui occupera l’attention des membres du comité de l’organisme au cours des prochaines semaines sera le dépôt du carnet de santé de l’ancienne église. « On a hâte, mais en même temps, on n’a pas hâte, observe Johanne Roy. Il faudra certainement faire de nombreux travaux pour être aux normes. »

Dans cette démarche, la Fabrique à bonheur a obtenu un coup de pouce financier du Conseil du patrimoine religieux du Québec, de la MRC de Coaticook et de la SADC de la région de Coaticook. Bien évidemment, d’autres activités de financement seront créées.

« On veut offrir l’église à la communauté et on veut que les gens se la réapproprient. En plus d’être un lieu de rassemblement où on présentera divers événements, on aimerait aussi créer un petit musée sur l’histoire du bâtiment. Nous avons tout plein d’objets et de documents liés à l’église. Il y a aussi la collection Roger Péloquin qu’on aimerait bien présenter. Présentement, ces répliques miniatures de bâtiments de notre municipalité sont entreposées à l’hôtel de ville. Personne n’y a accès. Je trouve ça dommage, car ça fait partie de notre histoire », dit Michel Marion.