Deux mairesses de Waterville racontent l’histoire de leur municipalité
PATRIMOINE. Aux dires de la mairesse de Waterville, Nathalie Dupuis, et de celle qui a aussi occupé ce poste par le passé, Gladys Bruun, la petite municipalité est l’un des secrets les mieux gardés de la région. Fondée en 1876 par le fils d’un ministre d’une église méthodiste, Waterville prend aussi racine au début des années 1800, alors que son territoire faisait partie de l’ancien Canton de Compton. «Waterville, c’est un secret bien gardé, lance Mme Bruun. Nous sommes discrets, mais nous avons fait de bien belles réalisations au fil du temps.» Si la municipalité a toujours été forte de ses nombreuses industries, plusieurs autres services, qui ne sont plus là maintenant, ont déjà eu leur place là-bas. «Nous avons déjà eu deux hôtels. L’un était où est présentement la quincaillerie et l’autre, sur la rue Principale Sud, s’appelait le Maple Leaf», raconte l’ancienne mairesse. «Nos recherches nous ont même démontré qu’à l’hôtel de ville, il y a déjà eu un cinéma, un bureau des licences ainsi qu’un bureau de shérif, complet avec une prison et deux cellules», rajoute pour sa part Mme Dupuis. Bien qu’auparavant à majorité anglophone, ce segment de la population représente dorénavant le quart des citoyens. «Waterville a toujours fait preuve d’une belle ouverture. Il y toujours eu un beau maillage entre les deux communautés et je pense que ça part de nos débuts», explique la première magistrate. Les deux mairesses ont participé à l’exercice d’un déjeuner-conférence, le 13 juin dernier, à la demande de la Société d’histoire de Coaticook. «Les sociétés d’histoire de Coaticook et de Waterville ont travaillé, au cours des derniers mois, sur un projet commun de numérisation de nos collections de photos. C’est un peu la poursuite de notre collaboration», mentionne Gladys Bruun, qui est aussi membre de l’organisme watervillois.