Des marionnettes racontent la pandémie à Coaticook

COATICOOK. Grâce au projet « Et si la pandémie m’était contée », plusieurs personnes ont pu raconter leur expérience en isolement à travers l’écriture et l’illustration d’un conte ainsi que par la fabrication d’une marionnette.

Mis de l’avant par la Table de concertation pour la solidarité et l’inclusion sociale de la MRC de Coaticook, le Fonds québécois d’initiative sociale et le Centre d’action bénévole de la MRC de Coaticook, les ateliers de création ont été offerts par l’artiste Jocelyne Rochon et l’enseignant en français nouvellement retraité François Roy. « Au départ, on croyait que les gens allaient être un peu gênés de raconter ce qu’ils avaient vécu. Avaient-ils aussi le goût de parler d’une période plutôt difficile? Finalement, à notre grande surprise, les langues se sont rapidement déliées », souligne Mme Rochon. 

« Les gens ont eu beaucoup de plaisir. J’ai enseigné le français à des ados, alors je n’ai eu qu’à adapter ça en lien avec un public adulte. Le conte a la caractéristique d’aller chercher des problématiques et d’y trouver des solutions, souvent à partir d’histoires inventées. C’est très thérapeutique et ça appelle à la résilience », croit M. Roy.

Au total, une trentaine de participants ont pris part aux ateliers qui ont été offerts de juin à novembre dernier. Des résidents en RPA, un groupe de l’Association des personnes handicapées de la MRC de Coaticook ainsi que quelques membres du Centre communautaire Élie-Carrier ont répondu présents. « Si on pouvait résumer toute l’expérience, je dirais que c’était la joie de se retrouver après deux années d’isolement, explique Jocelyne Rochon. Ce qui est bien aussi avec les marionnettes, c’est qu’elles plaisent aux jeunes enfants. Grand-maman redevient donc à la mode en sortant sa création, ce qui en fait aussi un projet intergénérationnel. »

Les contes ainsi que les marionnettes du projet « Et si la pandémie m’était contée » sont présentement en exposition du côté de la Bibliothèque Françoise-Maurice de Coaticook. Les visiteurs ont jusqu’au 14 février prochain pour les découvrir.