Abus envers les aînés: «les gens ont moins de scrupules qu’autrefois»

SENSIBILISATION. Les personnes aînées sont malheureusement plus à risque d’être victimes de maltraitance. Afin d’enrayer ce fléau, le Comité de prévention de la maltraitance envers les aînés de la MRC de Coaticook a tenu une activité du côté de Saint-Herménégilde, jeudi dernier (13 juin).

«Des abus envers les aînés, il y en a beaucoup, surtout avec le vieillissement de notre population. Et, de nos jours, les gens ont malheureusement moins de scrupules qu’autrefois», mentionne la coordonnatrice de l’organisme hôte de l’événement, Danielle Lamontagne.

Lors d’une activité tenue au Centre communautaire de Saint-Herménégilde, les gens présents ont pu en apprendre davantage sur les façons de combattre les abus envers les aînés lors de mises en scène théâtrales.

L’activité s’est déroulée dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes aînées (15 juin). Depuis un peu plus de six ans, Mme Lamontagne voit de plus en plus une certaine ouverture envers la cause. «Sincèrement, au départ, les gens me tournaient le dos. On me disait que c’était trop triste et qu’on ne voulait pas trop en entendre parler. Avec le recul et avec des plans d’action et des campagnes nationales, les gens sont moins réfractaires et plus ouverts à contribuer à enrayer ce fléau.»

Les quelque 50 personnes réunies au Centre communautaire de Saint-Herménégilde ont pu assister à quelques saynètes démontrant certains types d’abus. «Les fraudes financières trônent au premier rang et les personnes âgées sont souvent ciblées, déplore la coordonnatrice du comité. Malheureusement, ce sont souvent des gens près de nous qui nous volent. Comme ce sont des membres de notre famille et qu’on souhaite les revoir, on ne porte pas plainte.»

Il y aussi les fraudes électroniques et les démarcheurs qui font des appels ou qui se présentent à la porte. «Ça se passe même chez nous, dans nos petits villages, s’inquiète Danielle Lamontagne. Si une personne est trop insistante, vous pouvez raccrocher ou demandez à ce qu’elle quitte.»