Vitesse sur les plans d’eau: Coaticook souhaite une règlementation cohérente sur le lac Lyster
ENVIRONNEMENT. La Ville de Coaticook souhaite abaisser la vitesse permise sur le lac Lyster, question d’éviter la prolifération du myriophylle à épis, une plante envahissante.
« Il faut protéger notre lac Lyster, lance le maire Simon Madore. L’endroit où la vitesse est la plus rapide [55 km/h], c’est la zone peu profonde où il y a plusieurs plants de myriophylle à épis. Avec les nombreux bateaux qui y passent rapidement, ça entraîne une prolifération de cette espèce envahissante. »
La Municipalité a donc mandaté la MRC de Coaticook pour présenter une demande auprès de Transports Canada, organisme qui gère la réglementation sur tous les cours d’eau du pays. La demande fait écho à une démarche entamée l’an dernier par les gens responsables des dossiers relatifs à l’environnement. « Ce qu’il faut comprendre, c’est que, présentement, il y a une ligne invisible en plein milieu du lac, mentionne la chargée de projet en environnement à la Ville de Coaticook, Gabrielle Letarte Dupré. D’un côté, la vitesse permise est de 10 km/h et de l’autre, elle est de 55 km/h. Ces zones sont en place depuis les dernières fusions municipales. Il y a cependant un problème. C’est comme si, sur un rang de campagne, la vitesse passait de 100 km/h à 50 km/h, mais qu’il n’y avait aucun panneau d’affichage nulle part pour l’annoncer. On sait que la réglementation existe, mais il n’y a personne pour la faire respecter », image Mme Letarte Dupré.
On a tout de même posé des bouées, mais esthétiquement, elles sont loin de plaire à l’ensemble des usagers. La Sûreté du Québec, elle, fait des patrouilles quelques fois seulement chaque été.
Voilà la demande que la MRC et la Ville de Coaticook souhaitent obtenir auprès de Transports Canada. « On veut une réglementation cohérente et applicable. Tout ça pour aider à la santé de notre lac et de son environnement », résume la chargée de projet.
Le processus pourrait s’étirer sur plusieurs mois, voire même des années. Une consultation citoyenne fera partie des démarches.
MOULE ZÉBRÉE
Le myriophylle à épis n’est qu’une des espèces envahissantes sur lesquelles la MRC de Coaticook planche. Bien que sa présence n’ait pas encore été observée au lac Lyster, la moule zébrée inquiète les spécialistes. « On n’a pas encore de données sur cette espèce », reconnaît Gabrielle Letarte Dupré.
Pour y remédier, des étudiants du Cégep de Sherbrooke ont installé une dizaine de collecteurs sous des quais de certains résidents ainsi qu’à la mise à l’eau. « Après la saison, vers la mi-octobre, on ira les recueillir pour savoir si la moule zébrée est présente au lac Lyster. On espère refaire le même processus l’an prochain pour détecter toute arrivée. »
La Patrouille bleue fait d’ailleurs un travail de prévention auprès des usagers de l’étendue d’eau. « On voit une belle amélioration à la station de lavage. Il y a moins de frustrations de la part des plaisanciers. Les gens commencent à être au courant des règles et de la raison pour laquelle ils doivent laver leur embarcation. »