Urgence de Coaticook: au tour de la Chambre de commerce de réagir à la réduction des heures d’ouverture

COATICOOK. La Chambre de commerce et d’industrie de la région de Coaticook (CCIRC) déplore à son tour la décision du CIUSSS de l’Estrie de réduire les heures d’ouverture de l’urgence de l’hôpital de Coaticook.

Dans un communiqué, l’organisme économique demande aux autorités de «rétablir urgemment le service». «Cette décision de fermeture temporaire n’augure rien de rassurant pour l’avenir. Est-on en train de tester un précédent qui ne pourrait que devenir une pratique courante dans le futur, étant réaliste que la situation de pénurie de main-d’œuvre est loin d’être résorbée?», peut-on aussi lire.

Les dirigeants disent cependant comprendre la situation fragile de rareté de main-d’œuvre dans le milieu de la santé, mais souhaitent tout de même appuyer la position du conseil municipal de Coaticook.

«Au cours des dernières décennies, une saine complicité avait été établie entre les autorités du CIUSSS de l’Estrie – CHUS et celles de la Ville. Pourquoi donc agir de façon aussi unilatérale et précipitée, à savoir à moins de 48 heures de la mise en place de mesures drastiques», se questionne Dominic Arsenault, membre du conseil d’administration de la CCIRC et propriétaire du IGA de Coaticook, un employeur important de la région.

«Au-delà de la présence d’une importante clientèle touristique en saison estivale, on semble avoir oublié les places d’affaires, commerces et industries, qui sont en activité en dehors des heures d’ouverture de la salle d’urgence et dont le personnel est en droit de s’attendre à des services de proximité rapides et de qualité», rajoute le directeur général de l’organisme, Roger Garceau.

La Chambre de commerce aurait aimé participer aux décisions du CIUSSS de l’Estrie, en plus d’aider à identifier des pistes de solution. Elle note également que la région compte une population importante de personnes âgées. «La décision de fermer temporairement le service d’urgence crée inévitablement l’augmentation d’un sentiment d’insécurité pour cette population et leur famille.»