Une première année «intense», lance la ministre Bibeau

POLITIQUE. La première année au pouvoir de la députée de Compton-Stanstead et ministre du Développement international et de la Francophonie, Marie-Claude Bibeau, a été fort enrichissante, valorisante et… intense.

La politicienne, qui a dressé un bilan lors d’un point de presse jeudi, dit prendre à cœur ses fonctions. «D’une part, je suis la député de Compton-Stanstead et j’en suis très fière. Il a été important pour moi de bien saisir les enjeux et de bien comprendre les réalités de la région, car elles sont également les miennes. Lorsque J’arrive aux caucus, ça me permet d’argumenter et de faire une bonne représentation de la région», indique-t-elle.

Le dossier du développement international a également occupé une bonne partie de son horaire au cours de la dernière année. «On a effectué un virage très important en faveur des femmes et des filles dans les pays en développement. Régionalement, il est difficile de mettre le doigt sur un seul dossier dont je suis fier. On y a tous travaillé très fort. On a aussi eu 578 cas de citoyens qui sont venus au bureau. Pour la plupart, on a résolu leur problème sans nécessairement avoir besoin de l’intervention politique. Ce sont toutes des petites victoires», précise-t-elle, en saluant le travail de son équipe.

Marie-Claude Bibeau entrevoit une année tout aussi chargée l’an prochain. «Nous avons tenu des consultations sur différents thèmes. Nous sommes dorénavant à l’étape où il faut mettre en œuvre nos différents programmes. Les choix seront difficiles à faire, mais j’ai confiance qu’on prendra des décisions qui auront été nourries par nos consultations. La réception de ces programmes sera positive», prévoit-elle.

La députée et ministre sur différents dossiers

Aéroport: «Le dossier de l’aéroport se passe à deux niveaux. Du côté fédéral, la responsabilité est de pouvoir offrir des services de sécurité aéroportuaire. Le plan A, pour lequel je continue de travailler, c’est de faire en sorte qu’on obtienne cette désignation aux mêmes conditions que les 89 autres aéroports désignés au Canada. Le plan B, auquel on a accès en ce moment, est un mécanisme de recouvrement de coûts. L’analyse des coûts a été faite, alors, c’est techniquement possible, moyennant une charge financière significative. La décision revient à la Ville de Sherbrooke et à la MRC. Ce qui manque, avant de donner le go, c’est de signer une entente avec une compagnie aérienne, ce qui est la tâche de la Ville de Sherbrooke.»

Produits laitiers: «Dans le cadre de l’entente de libre-échange avec l’Europe, le ministre de l’Agriculture lancera un programme d’aide à la transition pour les producteurs laitiers. Il ne faut pas oublier que notre œil tombe sur le 4 % de produits fromages qui peut entrer, mais à l’inverse, ça nous ouvre un marché immense de près de 100 millions de personnes. J’ai confiance en nos producteurs laitiers, qui sont des entrepreneurs déterminés et innovants, qu’ils profiteront des programmes et de ces conditions pour s’ouvrir à de nouveaux marchés. Avec l’aide à la transition, ce sera pour le mieux.»

Qualité de l’eau: «La démonstration scientifique m’a été faite de façon très convaincante par les associations de protection des lacs de notre région. Je me suis engagée à porter le flambeau auprès du ministre des Transports [navigation et marine marchande]. Le but est d’ouvrir la discussion avec le ministère de l’Environnement et des Changements climatiques, dans le but d’avoir un regard environnemental. La discussion est ouverte. Je sens l’ouverture des deux ministres.»