Une nouvelle façon de faire ses emplettes
AFFAIRES. L’avenir du commerce de détail pourrait-il passer par la cohabitation de plusieurs entités à l’intérieur d’une seule et même place d’affaires? Et si on pouvait casser la croûte en magasinant pour de nouveaux vêtements?
Le conseiller municipal coaticookois, Raynald Drolet, s’est penché sur cette question lors de sa présence au colloque annuel de l’organisme Rues principales. «On s’est promené dans le quartier Saint-Roch, à Québec, et on a vu des jumelages qu’on n’était pas habitué de voir. Une boutique de vêtements avec un resto-bar, disons que c’est moins commun», estime-t-il.
Pourtant, ce concept ne date pas d’hier. M. Drolet, lui-même un ancien commerçant, a ajouté une offre de restaurant au bar qu’il gérait jadis. «J’ai commencé avec un bar, dit-il. Je trouvais ça triste qu’avant 3 heures de l’après-midi, il ne se passe rien dans ce local-là. C’est comme ça que m’est venue l’idée d’ajouter un volet restauration pour le faire fonctionner de jour. Certains mariages, comme celui-là, semblent plus faciles que d’autres.»
Cette nouvelle façon de voir les choses pourrait facilement s’appliquer à Coaticook, croit l’élu. «Les locaux commerciaux, il n’y en a pas tant de libres ici. Si on ajoute à ça le fait que de se partir en affaires, ce n’est pas toujours facile, je crois qu’on peut en arriver à quelque chose de bien chez nous. On aurait la chance de marier un commerce existant avec un nouvel entrepreneur. Ça lui donnerait une chance de commencer à moindre frais. Et pour son collègue, ça lui permettrait d’arrondir ses fins de mois.»
Raynald Drolet n’a pas entendu de projets de la sorte, mais il croit qu’en lançant l’idée, ça pourrait faire des petits. En tant que conseiller municipal, il s’engage aussi à faciliter le processus. «On va tout de même se poser les mêmes questions. Est-ce que ce genre de commerce pourrait nuire à notre offre commerciale ou encore apporter de l’eau au moulin?», image-t-il.