Une nouvelle bergerie éducative s’implante à Martinville

MARTINVILLE. Implantée à Martinville depuis l’automne dernier, la Bergerie en herbe est en fait la fusion de deux rêves des propriétaires de l’établissement agricole. Chimiste de profession et détenteur d’un diplôme en production laitière, René Théberge a toujours voulu posséder sa propre ferme. Sa conjointe Josianne Lessard est éducatrice et enseigne aux tout-petits depuis 2001. Son rêve: mettre sur pied un camp de vacances. «Disons qu’on a jumelé nos deux rêves, raconte la dynamique agricultrice. On s’est mis à la recherche d’une ferme et ça n’a vraiment pas été facile. On souhaitait aussi demeurer dans la région, puisque nous y avons grandi.» Finalement, le couple parent de deux jeunes garçons a jeté son dévolu sur une ancienne ferme bovine du chemin de Saint-Isidore, à Martinville. Les bâtiments déjà présents ont nécessité certains investissements et plusieurs travaux de remise aux normes, mais les espaces ont convenu aux nouveaux propriétaires. La Bergerie en herbe accueillera aussi des groupes pour des journées découvertes ainsi que des ateliers fermiers, principalement ciblés pour une clientèle écolière. La ferme se déplacera aussi en classe et dans les services de garde en milieu scolaire pour faire découvrir le monde des moutons. Les premiers groupes seront accueillis en juin prochain. Production animalière Alors que certaines bergeries se concentrent sur la laine ou encore sur le lait de ces petites bêtes, l’établissement de Martinville a préféré élever ses animaux pour sa viande. «Le Québec produit l’un des meilleurs agneaux au monde, explique Mme Lessard. En Australie ou encore en Nouvelle-Zélande, les moutons sont envoyés aux champs. Ils s’accouplent et lorsqu’ils reviennent, les agneaux sont un peu plus vieux, donc, ont un goût un peu plus prononcé. Ici, au Québec, peu de bergeries utilisent cette pratique en raison de l’hiver. Mais, ici, on souhaite l’implanter. On veut le bien-être de nos animaux, qu’ils aient la possibilité de gambader librement.» Malgré cette liberté, la Bergerie en herbe ne possède pas l’accréditation bio. La viande produite par l’établissement sera bientôt disponible au kiosque de la ferme. Dans un avenir rapproché, les propriétaires souhaitent grandir et accueillir un peu plus de 325 brebis. «Le roulement devrait bien se faire. J’espère également que notre clientèle sera au rendez-vous», précise Josianne Lessard. Cette dernière aimerait également ajouter un volet camp de vacances à son entreprise. «Ça se ferait seulement à très long terme. C’est beaucoup d’investissements, notamment pour la construction de chambres, de toilettes et il faudrait aménager une nouvelle cuisine, question de répondre à toutes ces normes. Ce n’est pas du domaine de l’impossible, par contre», précise-t-elle, les yeux scintillants.