Une grande fête se prépare pour célébrer la santé du lac Lyster à Coaticook

ENVIRONNEMENT. Le lac Lyster est en bonne santé. Y’a de quoi célébrer. Voilà pourquoi l’Association pour la protection du lac Lyster (APPLL) invite la population à un grand événement cet été, au cours duquel on mettra de l’avant différentes initiatives pour que ce plan d’eau du secteur Baldwin, à Coaticook, continue d’être épargné des espèces envahissantes.

L’organisme environnemental a donc entouré la date du 29 juillet pour tenir ce rendez-vous. Cette date coïncide avec la Fête des voisins de Baldwin, ce qui n’est pas le fruit du hasard, aux dires des organisateurs. « On souhaite profiter de cet achalandage pour que notre message ait la plus grande portée possible », raconte l’un des membres de l’APPLL, Jean Vaillancourt.

Sous un grand chapiteau au parc Elvyn-Baldwin, une dizaine d’organismes donneront rendez-vous à la population pour leur offrir quelques astuces afin de préserver l’état de santé du lac Lyster. On parle ici du RAPPEL, de COGESAF, de Bleu Massawippi et du Parc Harold F. Baldwin. « Ils auront droit chacun à une courte présentation d’une quinzaine de minutes. Entre les temps de parole, les gens pourront déambuler aux kiosques pour en apprendre davantage », explique M. Vaillancourt.

« Pour cette activité, on s’est inspiré du projet Dessine-moi un lac, où on a reçu l’artiste Mancy Rezaei l’an dernier, poursuit-il. C’était un projet qui mariait arts et sciences. On est sorti des sentiers battus pour faire passer notre message et c’est un peu la même chose qu’on souhaite refaire cet été. D’ailleurs, son œuvre, sur laquelle on peut retrouver un huard, sera en exposition lors de l’événement. »

AUX PREMIÈRES LOGES

Si le lac Lyster est en bonne santé, la tenue d’une telle activité est-elle nécessaire? Poser la question, c’est y répondre, avance le vice-président de l’Association pour la protection du lac Lyster, Jean-Guy Desfossés. « Nous sommes aux premières loges pour dire qu’il reste encore du travail à faire en matière d’éducation. On veut pousser encore plus loin la compréhension des riverains et mieux les sensibiliser aux conséquences de certaines de leurs actions. »

Adopté en 2019 par la Ville de Coaticook, le règlement sur la revégétalisation des berges connaît un bon succès. Il y a cependant quelques irréductibles, mentionne M. Desfossés. « On exige une bande riveraine de cinq mètres. Ça veut dire laisser la nature reprendre sa place et planter quelques arbustes pour former une barrière de protection contre les sédiments qui pourraient atteindre la rive. Encore aujourd’hui, il y a encore des gens qui ne la respectent pas parce qu’ils ne veulent pas perdre la vue qu’ils ont. Je crois qu’avec l’information, on peut en convaincre certains de se joindre au mouvement. » 

Pour une troisième année consécutive, une étude sur le myriophylle à épis sera effectuée. Les travaux de la patrouille environnementale de la région se poursuivront quant à la détection de moules zébrées. « Nous sommes chanceux, car nous n’avons observé aucun spécimen de cette espèce envahissante dans notre lac », spécifie Jean Vaillancourt. 

Toutefois, deux immenses herbiers ont été repérés dans la partie sud de l’étendue d’eau, devant l’ancien terrain de golf. « On verra s’ils ont grandi. Si on souhaite les éliminer, on parle d’une opération qui pourrait coûter plusieurs centaines de milliers de dollars. On continue donc de contrôler cette zone pour le moment », mentionne Jean-Guy Desfossés.

L’environnement sera donc au cœur des discussions lors de cette journée du 29 juillet. Les activités se dérouleront de 14 h 30 à 17 h.