Une Coaticookoise à la présidence de Québec solidaire

POLITIQUE. Québec solidaire n’a pas que deux nouveaux porte-parole. Au terme de son plus récent congrès, la formation politique compte également une nouvelle présidente, la Coaticookoise Nika Deslauriers-Paquette.

La jeune femme de 32 ans dit avoir vécu un moment rempli d’euphorie lorsqu’on a annoncé sa victoire devant plus de 700 militants. «J’étais super émotive et j’avais les larmes aux yeux, se souvient-elle. J’ai même fait pleurer des proches, dont mon père. Ç’a été un moment extraordinaire, auquel on ne peut pas vraiment se préparer mentalement, car ce ne sera jamais à la hauteur. Définitivement, ce fut l’un des jours les plus marquants de ma vie.»

Avant d’en arriver à la présidence de Québec solidaire, Nika Deslauriers-Paquette s’est d’abord impliquée à titre de bénévole depuis la création de cette formation politique en 2006. Titulaire d’un baccalauréat en relations publiques, elle s’est occupée des relations de presse du parti. En 2011, après avoir effectué un retour derrière les bancs d’école en sciences politiques, elle décroche un emploi au bureau de comté du député de Mercier, Amir Khadir. «J’ai été son attachée politique jusqu’en avril dernier, où j’ai dû démissionner de mon poste afin de me lancer dans la course à la présidence de Québec solidaire, indique-t-elle. J’ai eu la chance de travailler au sein de plusieurs comités, donc je connaissais bien les structures et toute la stratégie. Lorsque j’ai su que le président n’allait pas se représenter, j’ai décidé de lui succéder.»

Dans ses nouvelles fonctions, Mme Deslauriers-Paquette devra veiller à assurer un lien entre les instances du parti et ses membres. «Si Manon [Massé] et Gabriel [Nadeau-Dubois] s’occupent d’occuper l’espace médiatique, mon rôle à moi, c’en est plutôt un organisationnel, raconte celle qui aura aussi à gérer la stratégie politique du parti. Je m’assurer aussi que les intérêts de nos membres soient respectés dans les congrès et diverses assemblées.»

Une grande évolution

Selon la nouvelle présidente de Québec solidaire, la formation politique a grandement évolué depuis ses débuts. «La différence est très grande, explique-t-elle. Les gens nous connaissent et nous voient maintenant comme une alternative crédible. Ç’a pris du temps, mais on y est arrivé.»

Les différentes batailles de Québec solidaire rejoignent également de plus en plus de gens, aux dires de Mme Deslauriers-Paquette. «Des enjeux comme l’environnement, l’égalité homme-femme et le salaire minimum à 15 $ l’heure sont des priorités pour bien des gens.»

Québec solidaire compte désormais plus de 15 000 membres. Il entamera bientôt une année électorale. Le Québec sera d’ailleurs appelé aux urnes à l’automne 2018. «Disons qu’on a du pain sur la planche. Ça fait du bien de sentir notre vent de croissance. On devra maintenant s’appuyer sur nos militants pour qu’on soit prêt à faire marcher la machine électorale. On travaillera bientôt à cibler des enjeux de mobilisation et de développement dans l’ensemble des circonscriptions.»

Pour le moment, Saint-François, le comté dans lequel se trouve la MRC de Coaticook, n’a pas trouvé son candidat solidaire.