Une bonne saison dans les champs de la région de Coaticook
AGRICULTURE. Bon nombre de producteurs de la région de Coaticook s’entendent pour dire que la saison actuelle en est une où petits fruits et légumes poussent en bonne quantité dans les champs.
« Ça se passe quand même bien chez nous, estime Julie Drouin, la copropriétaire de la Vallée des grands potagers. En général, les conditions sont bonnes et Dame nature est de notre côté. »
Au cours des dernières semaines, l’autocueillette de fraises a joui d’une certaine popularité chez cette entreprise agroalimentaire de Compton. « On a ressenti une augmentation de la demande pour ce petit fruit et pour l’activité d’autocueillette », raconte Mme Drouin. Cela peut s’expliquer en partie en raison de la perte d’un joueur à Compton, la ferme Donabelle, en début de saison.
Question de bien profiter de la frénésie autour de la fraise du Québec, la Vallée des grands potagers a utilisé une partie de ses parcelles pour faire pousser ce petit fruit, en version automnale. « Il faut utiliser des techniques différentes pour y arriver, note-t-elle. La fraise d’été, on la plante au printemps. On va ensuite couper les fleurs pour que toute l’énergie aille dans le plant pour ainsi faire grossir les fruits. Et on va récolter le tout l’année suivante. La fraise d’automne, on fait l’inverse et on la récolte la même année. »
Si la demande est là, il se pourrait que les propriétaires de l’entreprise consacrent une plus grande partie de leurs terres à cette culture.
En plus de la fraise d’automne, la Vallée des grands potagers proposera du maïs au cours des prochains jours, de même qu’une dizaine de variétés de légumes.
LA RÉCOLTE MARAÎCHÈRE
Aux Vallons maraîchers, également situés à Compton, la saison se passe fort bien, aux dires du copropriétaire Jacques Blain. « On a une certaine abondance de légumes dans les champs, fait-il savoir. Heureusement, les fortes intempéries du début de l’été n’ont pas trop endommagé nos cultures jusqu’à présent. On a eu peur lorsqu’on annonçait des risques de grêle, mais ça ne s’est jamais matérialisé. »
Avec ses 90 acres en culture maraîchère, cette entreprise propose une quarantaine de variétés de légumes, comme les carottes, la laitue, les haricots, les oignons, les tomates, les poivrons ainsi que les pommes de terre. « La récolte est bonne, mais il nous manque de mains pour cueillir tout ce qui pousse dans les champs », se désole M. Blain.
En effet, les Vallons maraîchers ne sont pas à l’abri de la pénurie de main-d’œuvre qui affecte la grande majorité des secteurs dans la province. « On pourrait faire davantage de ventes, mais, pour le moment, il faut ralentir, car on peine à tout récolter. On a présentement une trentaine d’employés [dont plusieurs travailleurs étrangers]. Si on pouvait en avoir une dizaine de plus, ils seraient les bienvenus. »
SAISON DES BLEUETS
La saison des bleuets bat elle aussi son plein. Nouveau joueur dans la région, la bleuetière des Vallons maraîchers vient d’ouvrir ses champs à l’autocueillette pour une première année. « Ça fait plusieurs années que nous l’avons, mais on y invite maintenant la population », explique Jacques Blain, qui passera le flambeau à de nouveaux acquéreurs.
Avec ses 120 plants adultes de quatre à cinq pieds de haut, pas besoin de s’agenouiller pour cueillir le petit fruit bleu. On y retrouve aussi trois variétés, le Patriot, le Bluejay et le Northland. « Avoir plus d’une espèce permet une meilleure pollinisation », conclut M. Blain.