Un «super infirmier» débarque à Coaticook
Le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de la MRC-de-Coaticook ajoute un nouveau volet à son éventail de soins en médecine familiale. Rémi Maheux a récemment joint l’équipe à titre d’infirmier praticien spécialisé (IPS) en première ligne.
Jadis, dans le jargon populaire, on appelait les personnes qui occupaient ces postes des «super infirmières». Si la terminologie a changé depuis l’entrée en poste des premières IPS, leur travail demeure cependant le même, soit d’offrir des soins qui étaient autrefois réservés aux médecins et qui ne peuvent être réalisés par une infirmière. «Notre rôle, c’est avant tout rendre accessible les soins de santé de première ligne à une clientèle un peu plus vulnérable, par exemple, des gens souffrants de maladies chroniques», souligne Rémi Maheux, qui apparaît en page frontispice de la présente édition.
Parmi les différentes tâches que peut accomplir une infirmière de ce niveau, on retrouve les suivis avec les diabétiques, l’ajustement et le renouvellement de la médication, des prescriptions pour des analyses de sang, radiographies ou, encore, des examens gynécologiques. «Bien évidemment, on travaille également en collaboration avec l’équipe en place, comme les médecins et les infirmières», rajoute M. Maheux.
Une fois vu par l’IPS, un suivi peut être également fait à la clinique familiale, un autre lieu où il peut travailler.
Pas étranger à Coaticook
Rémi Maheux est bien loin d’être un étranger à son lieu de travail. Il y occupe un poste depuis 2005, année où il a terminé ses études en soins infirmiers au Cégep de Sherbrooke. «À l’époque, je travaillais à l’hébergement», spécifie-t-il.
En 2009, il accepte un poste à temps plein à l’urgence du Centre de santé et de services sociaux de la MRC-de-Coaticook. Deux années plus tard, il effectue un retour aux études afin de compléter une maîtrise pour obtenir son accréditation d’IPS, tout en travaillant sporadiquement dans la Vallée.
«J’ai décidé de continuer mes études, car j’aime relever de nouveaux défis. En terminant à l’université, mon choix était fait. Je voulais revenir à Coaticook, car j’avais établi de bons contacts avec cette équipe. J’ai fait le choix de travailler ici et d’y demeurer. C’est l’idéal.»
Voilà un constat salué par la directrice des soins infirmiers et des programmes de santé physique du CSSS de la MRC-de-Coaticook, Carine Fortin. «C’est le premier IPS qu’on engage. C’est vraiment une chance d’avoir une personne qui occupe ce poste», confirme-t-elle.
Bien que répandue un peu partout sur la planète, la profession d’infirmière praticienne spécialisée accuse un certain retard dans la province. «Ça fait seulement cinq ans que ça existe au Québec. On a connu une entrée timide de cette profession en Estrie, car nous avons un plus grand ratio de médecins. La situation va probablement se rétablir à l’avenir. On souhaite compter sur les services d’un second IPS à Coaticook au cours des prochaines années», conclut Mme Fortin.