Un ex-Comptonois dirige maintenant Sutton

La Ville de Sutton a maintenant un nouveau directeur général. Il s’agit de Pierre Largy, un ex-Comptonois.

Le nouveau gestionnaire dit être passé en mode apprentissage à la vitesse grand V depuis les quinze derniers jours. «Je prends connaissance d’un milieu très dynamique avec beaucoup de dossiers très actifs. La courbe d’apprentissage des dossiers et des priorités se doit d’être rapide», glisse d’entrée le nouveau venu, ancien directeur général à la MRC de Roussillon.

Son passage à la tête de la MRC lui a permis de développer ses habiletés à tisser les liens qui unissent le volet administratif et les élus. «Les deux ont des besoins et des attentes, il faut faire en sorte qu’ils puissent bien travailler. Je suis là pour enlever le grain de sable de l’engrenage avant qu’il ne cause problème», observe-t-il, lui qui en était lundi dernier à une première présence officielle à une séance régulière du conseil.

Compton

Diplômé en urbanisme et bilingue, le cinquantenaire retrouve quelques-unes de ses racines dans les terres des Cantons-de-l’Est, lui qui est natif de Compton. Il a récemment pris un pied-à-terre à Sutton en semaine.

Il mentionne avoir été «frappé par la beauté et, à côtoyer les gens, fort impressionné par le dynamisme et l’importance de l’aspect récréotouristique» au sein de sa nouvelle communauté.

Développement durable

Le défi, selon lui, sera de réussir à mettre en place des mesures embrassant la mouvance du développement durable, alliant le volet social, économique et environnemental. «C’est particulièrement important à Sutton puisque l’environnement joue un rôle énorme au niveau du développement économique», ajoute-t-il.

Loin de lui la perspective de faire table rase dès son arrivée. «Il y a davantage de bonnes idées dans plusieurs têtes que dans une seule. Avant de faire de gros changements, on va d’abord échanger et comprendre pourquoi les choses sont comme elles sont, explique-t-il.

«S’il y a des opportunités, on va voir si des ajustements qui peuvent être faits, avec l’accord de tout le monde. Imposer du changement, c’est une recette qui peut causer des difficultés à beaucoup de gens et il faut l’éviter quand on le peut.»   

Son style de gestion, il le compare à celui d’un <I>coach<I>. «Il faut avoir confiance en son personnel, faire en sorte d’avoir des gens efficaces et à la bonne place. Il faut les supporter dans leurs projets. Et s’ils ont besoin d’un coup de main pour s’améliorer, il faut être là pour les aider. Ce que je remarque depuis mon arrivée, c’est que j’ai du monde dévoué, à sa place et qui fait un très bon travail.»  

Son entrée en scène coïncidait avec la tombée d’un jugement sur un sujet ayant suscité moult débats depuis deux ans, soit celui qui touche les changements apportés aux règlements de zonage et de lotissement et qui oppose un groupe de 24 citoyens à la Ville. Le groupe, débouté, réfléchit toujours à la possibilité d’interjeter appel de la décision du juge de la Cour supérieure François Tôth.

Dialogue

Le nouveau DG en appelle maintenant à la collaboration de tous. «Le jugement nous dit que la procédure a respecté le plan d’urbanisme, c’est un point intéressant. Mais ça ne veut pas dire qu’une fois cette décision rendue, tout est réglé», laisse-t-il savoir.

«Peu importe ce qui se passera, il faut rapprocher les parties, et je pense que ça ne peut passer que par le dialogue. Il faut trouver un terrain d’entente. Les préoccupations sont justes, c’est un débat de fond qui a lieu à travers bien des communautés partout au Québec. Si on est de bonne foi, il y a moyen de passer à travers sans trop d’acrimonie.»

M. Largy succède à Jean-François D’Amour, qui venait de passer environ six ans à Sutton. Ce dernier annonçait en octobre qu’il quittait son poste pour une position semblable dans l’organigramme de Magog.