Un défi en expertise génétique attend Cindy Jaton

La vie sourit à Cindy Jaton. Après avoir grandi sur la ferme familiale à Compton, la jeune femme de 21 ans a décroché un emploi à titre de conseillère à l’expertise génétique au Centre d’insémination artificielle du Québec (CIAQ), et ce, quelques mois avant la fin de ses études.

«C’est un beau défi», lance d’entrée de jeu la future bachelière en agronomie de l’Université Laval. Un défi, car elle est la plus jeune à faire son entrée à cette institution de Saint-Hyacinthe, le tout dans un monde à prédominance masculine. «Ce sera difficile jusqu’à un certain point. C’est un nouveau travail, donc un nouvel environnement. Par chance, j’y ai effectué mon stage et certains de mes collègues connaissent bien mon père [Thierry Jaton, copropriétaire de la ferme Provetaz, un des fermes laitières les plus importantes de la région en matière de génétique].»

Cindy Jaton occupera son nouveau poste à temps plein à compter du 13 janvier prochain. À titre de conseillère à l’expertise génétique au CIAQ, sa principale tâche sera de développer de nouvelles solutions en génétiques pour les producteurs québécois, lesquelles seront livrées par les représentants en services-conseils de l’organisme. Ses mandats incluront le développement d’outils pour l’utilisation des données chez les producteurs ayant un système de traite informatisé, l’analyse économique de différentes stratégies d’amélioration génétique et une vigie des publications scientifiques et des articles dans ce domaine.

Cette passionnée du monde rural obtient donc un boulot de rêve. «J’ai grandi sur la ferme et je suis réellement intéressée par la génétique. C’est un peu à cause de mon père si j’évolue dans ce domaine. D’ailleurs, j’y ai toujours baigné. Petite, je participais à de nombreuses expositions avec mes bêtes. Je fais également partie des jeunes ruraux. On a d’ailleurs tenu un grand événement, le "Relait", dernièrement, à Coaticook. C’est un monde qui me passionne grandement.»

D’ailleurs, elle n’est pas la seule à montrer un tel intérêt envers le monde agricole. «Dans notre région, il y a beaucoup de jeunes qui sont très dynamiques. La relève est assurée à plusieurs niveaux et je trouve ça très positif. Ça n’arrêtera pas de sitôt.»