Un agriculteur se relève d’une pénible tragédie

Les épreuves difficiles s’accumulent dans la vie de Réjean Nadeau. Il y a 17 ans, cet agriculteur a perdu une partie de son bras dans un accident de travail. En mai dernier, sa ferme a complètement été détruite par les flammes d’un violent incendie.

Bien des gens seraient découragés pour beaucoup moins, mais pas ce Coaticookois. N’empêche, les journées qui ont suivi le brasier ont été remplies d’émotions pour le propriétaire de la ferme Rédeau et fils. «Ç’a été très douloureux de regarder où se trouvaient la grange et le silo et ne plus rien voir, se souvient-il. Ce sont mes garçons qui m’ont poussé à rebâtir. J’ai une terre en ville et j’ai un droit acquis. Je ne me voyais pas continuer dans un autre domaine. Je veux toujours être agriculteur. Je voulais poursuivre aussi pour mes enfants, surtout que j’en ai un qui veut prendre la relève.»

Bien évidemment, plusieurs mois ont passé avant que la reconstruction de l’établissement ne se mette en branle. En octobre dernier, les premières fondations de béton ont été coulées et les travaux ont pu débuter. «Nos installations seront maintenant robotisées, confie fièrement M. Nadeau. On pourra faire la traite de nos 100 vaches beaucoup plus rapidement.»

La structure, qui est maintenant montée, rappellera celles qu’on peut voir en Europe, une innovation au Québec, selon le propriétaire de l’entreprise Bâtiments Bähler, David Bähler. «C’est un bâtiment en bois, ce qui est très bien pour l’environnement. L’avantage pour nous, c’est vraiment la rapidité d’exécution. En fait, c’est comme un jeu Lego. Pour le producteur, on parle d’une étable beaucoup plus éclairée avec de nombreux puits de lumière. La luminosité est un facteur important dans la production.»

Le bâtiment d’environ 21 000 pieds carrés sera livré d’ici la fin de l’année. On évalue ses coûts à plus d’un million et demi de dollars. Une activité «portes ouvertes» se tiendra en janvier prochain. Les gens pourront ainsi découvrir la nouvelle ferme Rédeau et fils et s’entretenir avec l’homme courageux qui est à sa tête.