Travaux au centre-ville: les inconvénients en voie de s’estomper

Les travaux de la rue Child, au centre-ville de Coaticook, ont causé bien des maux de têtes aux commerçants. Baisse d’achalandage et pertes de revenus ont été au rendez-vous pour la plupart des propriétaires. Néanmoins, le portrait semble s’éclaircir depuis quelques semaines.

Cela fera bientôt deux mois que la machinerie est arrivée sur cette artère commerciale. Lors d’une récente tournée du Progrès de Coaticook auprès des gens d’affaires concernées, plusieurs d’entre eux ont affirmé avoir vécu des moments difficiles lors des premières semaines des travaux. Surtout pour ceux qui ont été fermés plus de 48 heures lors des premiers coups de pelle. C’est le cas du Café Central. «Ç’a n’a pas été facile, concède la propriétaire du restaurant, Line Talbot. On aurait bien aimé être prévenu un peu plus d’avance en ce qui concerne les fermetures. Puisqu’on gère un restaurant, on doit faire un inventaire de nos aliments. Ç’a aussi été beaucoup de stress dans la gestion des nos 24 employés.»

La Boutique Jackie a également été touchée par ces fermetures de plusieurs jours. «On a vu une baisse d’achalandage de plus de la moitié depuis le début des travaux, avance la propriétaire du magasin, Manon Marcoux. Toutefois, depuis quelques semaines, je dois dire que nous voyons une certaine amélioration. La rue est un peu plus accessible qu’elle ne l’était et on voit plus de gens dans notre boutique.»

Même si la Bijouterie Goldorock n’a pas été fermée en raison des travaux, son propriétaire dit lui aussi avoir enregistré une baisse de 50 % de ses revenus le mois dernier. «Il y a des inconvénients à ces travaux, ça, il fallait s’en attendre. Toutefois, je pense qu’il faut être optimiste et voir vers l’avenir. Nous aurons un plus beau centre-ville. Je soutiens la Ville dans ses efforts de reconstruction», clame Rock Dubois.

Au Foyer du Sport, le responsable de la boutique, Marc-André Bourbeau, dit compter ses clients quotidiens sur les doigts d’une seule main. «Ce n’est pas la clientèle qui me tient occupé, dit-il. Notre situation est loin d’être positive. Les gens qui viennent savent ce qu’ils veulent. On n’a pas des « magasineux ». Je garde tout de même espoir et je ne me décourage pas.»

Le portrait de la situation est similaire à la boutique Bout’Choux. «Disons que ce n’est pas facile pour les mamans avec leur poussette. Heureusement, elles peuvent passer par l’arrière. J’aimerais simplement dire un gros merci à la clientèle qui continue à nous encourager malgré les travaux», mentionne la propriétaire, Mélanie Osborne.

Des commerces moins affectés

Heureusement, certains commerces savent tirer leur épingle du jeu. Au Centre de conditionnement physique de Coaticook, on compte sur une clientèle des plus fidèles. «Nos clients ont leur abonnement pour plusieurs mois, alors ce ne sont pas des travaux qui vont les empêcher de venir s’entraîner, cite le propriétaire Jimmy Lévesque. La seule baisse qu’on a enregistrée, c’est au niveau du bronzage.»

Chez Tribu, aucune différence avec l’an dernier. «Septembre et octobre sont des mois un peu plus morts, raconte Isabelle Duranleau. On a peut-être échappé quelques clients, mais je pense qu’on va bien s’en sortir, surtout s’ils terminent à temps pour les Fêtes.»

La situation n’est pas alarmante non plus pour la propriétaire de Gaétane Fleuriste. «Les commandes continuent à entrer. Une fois terminés, les travaux nous donneront un plus beau centre-ville», raconte Julie Vaillancourt.

Du côté de l’organisme Rues principales, on rappelle l’importance d’encourager les commerçants affectés par les travaux, le tout, grâce à la campagne Fidèle à mon centre-ville.