Travailleurs étrangers: un retour à la normale, prédit la ministre Bibeau

AGRICULTURE Aux dires de la ministre fédérale de l’Agriculture et députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, l’arrivée des travailleurs étrangers dans les entreprises agricoles se fera un peu plus normalement au cours des prochains mois. 

L’élue indique que son gouvernement a dû s’adapter depuis le début de la pandémie, il y a de cela bientôt deux ans. « On a déjà appris beaucoup de leçons de part et d’autre pour réussir à faire entrer au pays ces travailleurs de la façon la plus fluide possible, et ce, malgré la Covid », remarque-t-elle.

« Il est bien évident que le traitement de ces dossiers est prioritaire auprès des ministères de l’Emploi et de l’Immigration, poursuit Mme Bibeau. On comprend à quel point ce sont des travailleurs essentiels. »

Les travailleurs étrangers agricoles qui ont d’ailleurs été vaccinés lors de leur précédent séjour n’auront pas à faire une nouvelle quarantaine à leur arrivée. « Il ne leur faudra faire qu’un test rapide avant d’entrer au pays. Ça devrait faciliter leur venue. D’ailleurs, l’été dernier, dans mes tournées, j’essayais d’encourager les agriculteurs à faire vacciner leurs employés en prévision de leur retour. Quand on prend tout ça en compte, on peut penser que tout se déroulera de façon relativement normale au cours de la prochaine saison des récoltes », raconte la ministre.

Le gouvernement fédéral travaille sur une nouvelle réforme des programmes de travailleurs étrangers temporaires. Selon Marie-Claude Bibeau, les « employeurs de confiance » devraient bientôt obtenir une certaine facilitation du processus administratif. « Les producteurs qui ont un dossier vierge et qui démontrent une exemplarité au niveau du traitement de leurs employés, que ce soit les conditions de logement, le paiement du salaire, l’accompagnement aux services médicaux ou encore le respect de leur contrat, on va s’assurer qu’ils n’aient pas à recommencer toute la paperasse année après année. On est en train de regarder différentes façons de faire pour reconnaître ces bons employeurs, qui, disons-le, représentent la vaste majorité de nos producteurs. Il faut cependant rappeler qu’on a une responsabilité de s’assurer que les employés soient bien traités. On travaille fort là-dessus. Et certainement que je suis celle qui a le plus hâte de dévoiler ce nouveau programme », conclut Marie-Claude Bibeau.