SOS Mont Hereford croit qu’Hydro-Québec contrevient à une condition du projet Northern Pass
ENVIRONNEMENT. SOS Mont Hereford croit qu’Hydro-Québec ne respecte pas l’une des conditions de l’appel d’offres du projet Northern Pass, en sol américain.
L’organisme en a fait part par écrit à l’équipe d’évaluation du projet, du côté du Massachusetts. Selon eux, parmi les critères d’analyse, on retrouve les impacts environnementaux sur le milieu où le projet sera implanté. Plus spécifiquement, il est mentionné que le projet «doit démontrer qu’il évite ou atténue, dans la mesure du possible, les impacts sur les ressources naturelles, incluant notamment, mais pas seulement, les zones protégées et les terres publiques et/ou privées faisant l’objet de servitude de conservation».
Toujours selon SOS Mont Hereford, le projet de l’Interconnexion Québec – New Hampshire (le nom donné de ce côté-ci de la frontière) «saccage le plus important legs écologique en terre privée du Québec» par le passage de cette ligne de transmission.
«Nous ne sommes pas contre l’exportation de nos surplus d’électricité, mais cela doit se faire de façon exemplaire, indique le directeur général de Nature Québec et l’un des porte-parole de SOS Mont Hereford, Christian Simard. On ne peut pas vendre de l’énergie propre aux Américains en détruisant tout sur notre passage. Les fils seront enfouis aux États-Unis sur 100 km en évitant les aires protégées et en préservant les paysages, alors il faut que cela soit le cas au Québec aussi.»
Même si le scénario d’enfouissement des fils du côté canadien est pour le moment écarté, l’organisme croit que l’option demeure possible et souhaitable. «Nous espérons vivement qu’Hydro-Québec et son partenaire Eversource pourront mener à bien leur projet en contournant le territoire protégé de la Forêt Hereford et en enfouissant la ligne à l’extérieur de celui-ci», conclut M. Simard.