Sortie de route sur la 147: elle klaxonne pour sauver sa vie 

COATICOOK. Lundi 9 janvier, 21 h 45. Gabryelle Simard prend la route pour se rendre à son travail du côté de Sherbrooke. Quelques minutes plus tard, la chaussée glissante fait dévier son véhicule, le long de la route 147, et elle fait une chute de plus de huit pieds dans le fossé. 

Coincée, elle se met à klaxonner pour avertir qu’elle se retrouve dans une fâcheuse position. « C’est ce qui m’a sauvé la vie », croit la jeune femme de 21 ans. 

La voiture de Gabryelle Simard s’est retrouvée dans une fâcheuse position après sa sortie de route.

L’accident s’est passé non loin de la ferme Masson, à la hauteur du 7899, route 147. « Il y avait un panneau indiquant la vitesse à 90 km/h juste avant une bonne courbe. Je connais bien ce secteur, alors, comme il neigeait cette soirée-là, j’ai décidé de diminuer ma vitesse. Juste avant de prendre le virage, j’ai vu que des autos s’en venaient. J’ai été éblouie par leurs lumières. Par réflexe, j’ai appuyé davantage sur les freins. Et c’est à ce moment que je me suis sentie déviée. Quand j’ai repris mes esprits et qu’il n’y avait plus de lumière, c’est là que je me suis rendue compte que je m’en allais dans le champ. »

En agrippant le volant de toutes ses forces, la conductrice tombe dans un fossé de huit pieds. Sa voiture effectue un demi-tonneau pour se retrouver sur le côté. En faisant cette chute-là, il n’y avait plus de bruit. C’était comme dans les films. Ça s’est passé au ralenti. Dans ma tête, ça s’est passé tout doucement. »

Son premier réflexe a été de crier. « J’ai demandé à ma mère de venir me sauver, même si, bien évidemment, elle n’était pas avec moi. Je n’avais pas accès non plus à mon téléphone. J’étais vraiment coincée. La ceinture m’avait vraiment serrée. Je ne pouvais pas me déprendre. C’est là que j’ai commencé à paniquer un peu. J’ai pleuré un peu pour évacuer le stress et je me disais, est-ce que je vais mourir comme ça? »

Après le choc, elle se met à appuyer sur le klaxon. « C’était mon dernier recours. Il faisait noir. C’était froid. Je ne voulais pas rester là trop longtemps. »

Heureusement pour elle, des gens lui viennent en aide à peine quelques minutes après l’accident, ayant été alertés par le bruit du klaxon. « Ce moment-là est un peu flou. Je me rappelle qu’il y avait trois personnes avec moi dans le fossé et deux autres étaient restées plus haut, sur la route. Elles ont réussi à détacher ma ceinture et je suis tombée plus bas [le côté conducteur était plus haut]. Lorsque je suis tombée, je n’ai rien senti. C’était comme si j’étais tombée dans un tas de doudous. L’adrénaline était dans le tapis. À la limite, je me sentais comme Wonder Woman », image-t-elle.

Les ambulanciers et policiers sont par la suite arrivés. On l’a transportée vers un centre hospitalier pour l’examiner. « À part un bon mal de dos et quelques bleus, je n’ai rien. J’ai vraiment été chanceuse dans ma malchance. »

Dans toute cette histoire, Gabryelle Simard souhaite remercier les personnes qui lui sont venues en aide. « Au début, j’ai vraiment eu peur de mourir, que personne ne vienne à ma rescousse à temps. Je voudrais simplement leur dire un gros merci. »

Bien qu’elle ait repris le volant une fois de plus depuis son accident, Gabryelle demeure quelque peu craintive. « Ça arrive surtout dans les courbes. Il faut vraiment faire attention, surtout en hiver. Adaptons notre conduite, suivons les limites et portons notre ceinture », rappelle-t-elle.