Sauvetage en hélico au mont Pinacle: secouristes félicités

SURVIE. Les pompiers et ambulanciers de Coaticook qui ont participé au long et périlleux sauvetage au mont Pinacle le 8 août ont été complimentés pour leur professionnalisme. La Sûreté du Québec a fait valoir leur travail à toute la province.

Par Maryse Mathieu

La reconnaissance envers les premiers répondants de Coaticook a été diffusée à la une du portail intranet de la Sûreté du Québec le 24 août. Martin Lecomte, technicien en recherche et sauvetage de la SQ, a tenu à y publier un article pour faire connaître le travail de l’équipe au sol effectué pendant toute la nuit du sauvetage d’un grimpeur blessé à une hanche. Celui-ci avait chuté au bout de son harnais lorsqu’une roche qu’il avait agrippée s’était détachée de la paroi abrupte. L’hélicoptère de la SQ avait été nécessaire pour délivrer l’homme en mauvaise posture.

«Sans eux, la santé de M. Doucet aurait été des plus précaires et l’attente n’aurait pu qu’augmenter l’angoisse, a pris soin d’écrire personnellement M. Lecomte aux directeurs des services d’urgence de Coaticook. Quelle chance vous avez de pouvoir compter, au sein de vos services, des membres passionnés, efficaces et endurants pour la réussite de la mission.»

Le directeur de la Régie intermunicipale de protection incendie de la région de Coaticook, André Lafaille, reçoit les félicitations avec fierté. «Il a trouvé qu’on avait des hommes courageux. Ils n’ont pas de formation en alpinisme, reconnaît-il, appréciant la bravoure de tous, dont la dangerosité était toutefois bien évaluée. Ils ont réussi à monter. Pour faire 125 pieds, cela a pris 1 h 15. C’était en pleine nuit, à la noirceur.»

Ainsi, après avoir rejoint la victime sur le pallier, les secouristes ont couché le blessé sur une planche dorsale munie d’un matelas et l’ont recouvert d’un sac de couchage.

Extrêmement dangereux

Les secouristes ne pouvaient pas redescendre le blessé car l’endroit était trop escarpé. «C’était trop dangereux. J’étais sur les lieux et je ne voulais pas qu’il le descende. J’ai dit: il ne faut pas en sauver un et en blesser quatre, témoigne M. Lafaille. C’est là qu’on a décidé d’appeler l’hélicoptère de la SQ.»

L’hélicoptère qui est arrivée à 3 h a dû revenir à 5 h, puisque les lieux en forme de V compliquaient le sauvetage dans le noir. «Ils sont revenus et ils ont procédé à la descente pour aller chercher l’homme et le remonter, pour l’amener directement au CHUS, raconte-t-il, rappelant que 14 heures ont été nécessaires pour l’opération sauvetage. C’est une histoire qui finit bien!»

Les pompiers avaient reçu l’appel de secours au 911 la veille à 20 h 20 pour en repartir le lendemain à 10 h. Sur 28 pompiers à Coaticook, 20 sont formés premiers-répondants.