Sandy Tremblay: quand l’éducation populaire devient une priorité
La candidate de Québec solidaire dans Saint-François, Sandy Tremblay, était bien loin de se douter que l’éducation populaire, qu’elle a longuement prônée au sein du mouvement politique Option citoyenne, deviendrait un de ses bons outils dans le cadre de la présente campagne électorale.
Son intérêt pour la politique s’est illustré lors de son implication en tant que coordonnatrice régionale à l’intérieur d’Option citoyenne, entre 2004 et 2006. «Ce mouvement, qui a ensuite joint ses forces à l’Union des forces progressistes pour donner naissance à Québec solidaire, m’a appris à faire de l’éducation populaire. Je me suis rendu compte que bien des gens, moi inclus, étaient peu informés sur les différentes actions d’un parti ainsi que sur leur gestion de la santé et de l’économie. Être informé, pour moi, c’est important. Je veux que les gens sachent dans quoi ils s’embarquent lorsque vient le temps pour eux de voter.»
La lutte à la pauvreté
Pourquoi avoir choisi Québec solidaire et pas une autre formation politique? Sandy Tremblay avoue que le dossier de la lutte à la pauvreté est prioritaire pour elle et que celui-ci ne se retrouve pas dans les autres partis dits traditionnels. «Si on le retrouve, il ne se retrouve pas au top des priorités, corrige la jeune femme de 27 ans. Ils ne sont pas à la hauteur de mes attentes.»
Intervenante sociale auprès de l’organisme Illusion Emploi de Sherbrooke, Mme Tremblay sait de quoi elle parle. Au quotidien, elle rencontre des jeunes et les informe sur les normes du travail en utilisant des formules vulgarisatrices. Elle va également à la rencontre des employeurs et fait des revendications auprès du gouvernement, comme la hausse du salaire minimum et l’intégration des immigrants sur le marché du travail.
Côté priorités locales, Sandy Tremblay veut favoriser une agriculture la plus verte possible. «Il faut rapprocher le consommateur des producteurs, plaide-t-elle. Il faut également aider nos producteurs à se retrouver sur les tablettes de nos épiceries. Je ne trouve pas ça normal qu’en automne, on retrouve des pommes du Massachusetts à un meilleur prix que celles du Québec, qui sont pourtant produites à quelques d’ici. Il faudra donner des incitatifs financiers.
Selon la candidate de Québec solidaire, une personne sur cinq vit sous le seuil de faible revenu (20 000 $) dans le comté de Saint-François.
Mme Tremblay ne trouve pas normal que les gens des petites municipalités n’aient pas accès aux mêmes services que dans de grandes villes, comme le système de transport en commun. Elle affirme que son parti veut injecter 1,2 milliard de dollars sur cinq ans pour corriger le tir.
Croire à la victoire?
Sandy Tremblay croit-elle à la victoire le 8 décembre prochain? «Non, lance-t-elle bien franchement. Si je peux accroître ma base militante et faire connaître mes idées, je serai gagnante.»
Lors de l’élection de mars 2007, la candidate de Québec solidaire dans Saint-François, Suzanne Thériault, avait recueilli 3,3 % des voix.