Sandrine Hébert est la « Personnalité de l’année » du Progrès de Coaticook

COATICOOK. Pour son passage remarqué à la populaire émission Star Académie, ses multiples implications au sein de différents événements de la région ainsi que pour sa créativité musicale, l’équipe du Progrès de Coaticook est fière de nommer Sandrine Hébert à titre de « Personnalité de l’année ».

Rocambolesque. Voilà le mot utilisé par l’artiste pour décrire les 365 derniers jours. « Ç’a été fou, lance la principale intéressée. Je suis vraiment très heureuse de voir tout ce que j’ai réussi à accomplir. Et ce qui me rend encore plus fière, c’est de voir que les gens d’ici ont toujours répondu présent à toutes les étapes de mon parcours, que ce soit à Star Académie au début de l’année ou encore durant les shows que j’ai faits cet été et cet automne avec Denis [Bastien, son amoureux]. »

STAR ACADÉMIE

Il y a un an, les téléspectateurs qui ont syntonisé les auditions de Star Académie, la populaire téléréalité musicale de TVA, ont pu reconnaître un visage familier, celui de Sandrine Hébert. Elle a réussi à charmer le corps professoral pour obtenir son laissez-passer au premier Variété. « Je ne peux pas croire que ça fait déjà un an, réalise-t-elle. Avec le recul, je suis vraiment contente d’avoir tenté ma chance et d’avoir vécu cette belle expérience. En tant qu’artiste, je suis vraiment sortie grandie de l’aventure. Je sais que j’ai souvent parlé de Greg [Gregory Charles, l’un des professeurs de l’émission], mais il m’a tellement appris côté technique. Ça m’a ouvert les yeux sur beaucoup d’affaires, notamment sur les harmonies. J’ai pris goût à en intégrer dans les shows que je fais pour donner une nouvelle profondeur aux chansons que j’interprète en groupe. »

Des souvenirs, elle en a bien évidemment plein la tête à la suite de son passage à l’Académie. Son préféré demeure celui où les téléspectateurs l’ont sauvée de l’élimination, lors du deuxième Variété dominical. « Sans l’amour du public, mon aventure se serait terminée à la première semaine, observe-t-elle. Ç’aurait été beaucoup trop court. Pour moi, ç’a été mon moment fort de la saison. En plus, j’étais tellement fière de ma performance ce soir-là. J’y ai interprété Souvenirs retrouvés, une chanson qui me collait bien à la peau et que j’aimais, contrairement à C’est zéro lors de mon autre mise en danger. »

Les rencontres avec les artistes et groupes québécois, comme La Chicane et Kaïn, font aussi partie de son bagage qu’elle a emporté avec elle. « Mes collègues académiciens, ce sont également des amis pour la vie, Ce sont les seuls qui peuvent comprendre ce qu’on a vécu durant toutes ces semaines », philosophe-t-elle.

UN MANOIR HANTÉ?

Au début de l’année 2022, Sandrine Hébert a accordé des dizaines d’entrevues à différents médias sur son passage à Star Académie. Elle dévoile aujourd’hui un détail qu’elle n’a jamais raconté de toute l’aventure. Selon ses dires, le Manoir Maplewood, qui accueillait les académiciens, était hanté. « Il y avait bel et bien un fantôme avec nous, jure-t-elle. Chaque fois qu’on en parlait entre nous, la production coupait le son des images retransmises aux caméras 24/7. Je l’ai senti une nuit me chatouiller dans le dos. Je lui ai dit de me laisser dormir et ç’a bien été après. Certaines de mes collègues, comme Audrey-Louise, n’ont pas eu cette chance. Il allait toujours la déranger. On a pensé qu’il s’agissait d’un enfant, parce qu’il nous jouait toujours des tours. Et comme Audrey-Louise était maman, on a fait un lien à savoir pourquoi c’était toujours vers elle qu’il allait. »

Selon le folklore de la région, le Manoir Maplewood a jadis été utilisé à titre de centre de désintoxication, en plus d’avoir accueilli un collège de sœurs.

DE NOMBREUX PROJETS SUR LA TABLE

Quand on quitte une grosse locomotive comme Star Académie, ça peut faire tout un choc. Et c’est exactement ce qu’a d’abord ressenti Sandrine Hébert. « Ça m’a pris du temps avant d’écouter les émissions, car je trouvais difficile de voir comment on était tous dépeint à l’écran. C’est quelque chose à laquelle je ne me suis jamais habituée. »

« Après coup, je pense que c’est l’extrême liberté que j’ai ressentie qui m’a fait le plus grand bien. Si j’avais le goût d’aller faire une balade en voiture, je pouvais y aller. Je n’avais pas toujours un groupe de personnes qui m’entourent pour me diriger d’un bord et de l’autre », rajoute-t-elle.

Lors de son retour à une vie plus normale, les contrats n’ont cessé de s’accumuler sur sa table de travail. « Ç’a été une véritable bombe, image-t-elle. Il aurait fallu que je m’invente une autre vie pour accepter toutes ces demandes. En même temps, c’était correct, parce qu’on avait le goût de revenir sur scène après tout ce qu’on avait vécu avec la pandémie. »

Parmi les dizaines de spectacles qu’elle a donnés depuis sa sortie de Star Académie, sa participation à la Soirée artistique à La Frontalière et le show de la Saint-Jean à Coaticook figurent parmi ses coups de cœur. « C’était comme revenir dans nos pantoufles, même si c’était stressant de chanter devant des centaines ou même des milliers de personnes », lance-t-elle.

Cet hiver, Sandrine travaillera sur de nouvelles chansons. Son côté compositrice, qu’elle a développé à Star Académie, lui servira à sortir un nouveau single et, espère-t-elle, un mini-album quelque part en 2023.

TRAVAILLER AVEC SON CONJOINT… À L’ÉRABLIÈRE

En plus de connaître une carrière musicale avec son conjoint Denis Bastien , Sandrine Hébert participe également à des tâches à l’érablière que son amoureux possède depuis maintenant dix ans, du côté de Saint-Isidore-de-Clifton. « Je m’implique en faisant le ménage et en tondant la pelouse », blague-t-elle.

« Plus sérieusement, j’aime bien faire des produits d’érable. Ça vient de ma grand-mère. Quand j’étais jeune, elle m’amenait faire des repas à sa cabane de Sainte-Edwidge. Quand j’ai commencé à sortir avec Denis, je lui ai demandé qu’elle vienne me montrer comment on faisait certaines recettes. Je suis maintenant une spécialiste de la soupe aux pois et des petits bonbons à l’érable. Mais, y’aura personne qui pourra battre le beurre d’érable de mon chum. C’est vraiment le meilleur. »

À « leur cabane », les amoureux y ont aussi aménagé un espace studio. La créativité y est d’ailleurs au rendez-vous. « On est en train de travailler sur une de ses compositions pour que ça fonctionne avec moi. J’ai vraiment hâte de pouvoir chanter ses paroles et de les faire découvrir aux gens qui m’ont toujours supportée », conclut-elle.