Rivière Coaticook: un «terrain de jeu» pour trois universités

ENVIRONNEMENT. Au cours des deux prochaines années, la rivière Coaticook sera scrutée à la loupe par une équipe de chercheurs de trois universités québécoises.

L’initiative a reçu l’appui des élus de la MRC de Coaticook au cours des derniers jours. Le cours d’eau de la Vallée sera donc le quatrième «terrain de jeu» des chercheurs, après les rivières Métis, Neigette et du Nord. «Nous sommes très heureux de pouvoir participer à un projet innovateur dans un domaine aussi complexe que la gestion de l’eau. Ce projet nous amènera à repenser notre façon d’aménager et d’occuper le territoire, en plus de s’inscrire dans une optique de prise en compte des changements climatiques», se réjouit le maire de Barnston-Ouest et président du Comité de gestion de l’eau de la MRC de Coaticook, Johnny Piszar.

Plus précisément, l’équipe de spécialistes de l’Université du Québec à Rimouski, de l’Université Concordia et de l’Université du Québec à Trois-Rivières travaillera à la cartographie de la dynamique fluviale actuelle et historique de la rivière Coaticook. Elle se penchera également sur la zone à risque d’inondation et d’érosion de la Vallée, tout en prenant en compte les préoccupations des partenaires et des acteurs du milieu. «Nous aurons des indications beaucoup plus pointues, souligne la chargée de projet aux ressources naturelles de la MRC de Coaticook, Marie-Claude Bernard. On connaîtra la zone de mobilité du cours d’eau. Historiquement, on sait que la rivière s’est déplacée. On pourra étudier ça et savoir à quoi elle ressemblera au cours des 50 prochaines années, par exemple. Ça nous permettra de mieux définir la zone inondable, qui sera aussi mise à jour à l’intérieur de notre nouveau schéma d’aménagement.»

Un comité de travail sur le bassin versant de la rivière Coaticook verra également le jour.

Ce projet de recherche est entre autres soutenu techniquement et financièrement par le ministère de la Sécurité publique du Québec. Son objectif est de déterminer les facteurs menant à l’intégration de l’approche par espace de liberté pour la gestion des risques fluviaux dans les politiques municipales. Les problématiques d’inondation récurrentes de la rivière Coaticook et du ruisseau Pratt, de même que la volonté du milieu de faire partie d’une démarche proactive en matière de gestion de l’eau et du risque, font de la rivière Coaticook une candidate idéale pour le présent projet, estiment les chercheurs.

La rivière est-elle en train de reprendre sa place au centre-ville de Coaticook? Dame nature a-t-elle un mot à dire dans toutes ces catastrophes? Voilà quelques réponses auxquelles tenteront de répondre l’équipe de spécialistes des trois universités.