Rentrée: plus que jamais, les parents doivent s’impliquer
ÉDUCATION. Les enjeux sont tels en cette année scolaire, que le président de la Commission scolaire des Haut-Cantons, Yves Gilbert, lance un appel aux parents à s’impliquer dans les comités et surtout l’assemblée générale. Par Maryse Mathieu Outre des enjeux immobiliers réclamant des fonds pour agrandir, rénover ou entretenir les établissements, il y a la réussite éducative. «Chaque école devra produire un projet éducatif d’ici le 1er juillet 2019, dans le cadre du Plan d’engagement vers la réussite (PEVR). J’invite les parents à y participer. C’est important», indique M. Gilbert. Ce plan, c’est l’avenir de notre commission scolaire pour les cinq prochaines années.» Le premier défi relevé pour la rentrée cette année aura été de combler tous les postes d’enseignants, malgré un contexte de pénurie de personnel. M. Gilbert invite les parents à contribuer également aux conseils d’établissements des écoles, dont certaines ont besoin davantage d’appui de leur population. Par exemple, l’école primaire Louis-Saint-Laurent de Compton est toujours sans réponse du ministère de l’Éducation pour sa demande d’agrandissement acheminée au printemps dernier. L’établissement tente pour la troisième fois depuis 2011 d’ajouter quatre nouvelles classes d’enseignement. «Les élèves y sont à l’étroit. La réponse qu’on a eue cet été c’est que le dossier sera étudié à l’automne», s’impatiente M. Gilbert. Néanmoins, bien que la majorité des écoles du territoire datent des années 1950-60, il soutient qu’elles sont en bon état. Toutefois, il est criant, selon lui, de moderniser le Centre de formation professionnelle CRIFA de Coaticook, dont la ferme-école patrimoniale a besoin d’une cure de rajeunissement majeure évaluée entre 3 M $ et 4 M $ (voir autre texte en page 2). Questionné sur différents sujets d’actualité, M. Gilbert se montre préoccupé face au projet de la Coalition Avenir Québec (CAQ) d’abolir les commissions scolaires pour les remplacer par des centres de services. «Je crois en notre rôle. On est le lien avec la communauté», soutient-il. Quant aux mesures supplémentaires de près de 3 milliards $ promises la semaine dernière par le premier ministre Philippe Couillard si le Parti libéral est réélu, M. Gilbert dit qu’il ne peut pas être contre la vertu. Il a entre autres été annoncé qu’une seconde personne serait en classe pour supporter l’enseignant selon les besoins, cette personne pourrait être un spécialiste ou un autre enseignant. Enfin, M. Gilbert se réjouit du retour d’un cours d’éducation sexuelle obligatoire et indique qu’un formateur spécialisé de l’école secondaire Montignac, Patrick Saint-Jacques, guidera les enseignants de la commission scolaire dédiés à ce cours, puisque celui-ci a fait partie du projet-pilote du ministère de l’éducation à ce sujet.