Rencontre avec les sauveteurs qui ont surveillé les plans d’eau de la région de Coaticook

COATICOOK. Grâce au travail de 14 sauveteurs, les citoyens et les visiteurs de la région de Coaticook ont pu se rafraîchir dans les piscines municipales ainsi qu’à la plage cet été, et ce, en toute sécurité. Retour sur une saison où ces jeunes travailleurs ont fait bien plus que de la surveillance.

« La plupart des gens croient que notre boulot se résume à s’asseoir sur une chaise haute et de vérifier si personne ne se noie, explique la cheffe de l’équipe des sauveteurs de la MRC de Coaticook, Vanessa Boucher. C’est beaucoup plus que ça. »

Réunis à la piscine municipale du parc Laurence, à Coaticook, ses collègues acquiescent. « Chaque été, c’est différent, confirme Rosany Fauteux, qui en est à sa sixième saison avec la brigade. Cette année, ça n’a pas été de tout repos. On n’est peut-être pas médecin, mais on a soigné quelques petites égratignures, mis des pansements et appliqué de la glace sur des bobos. J’ai trouvé aussi que les usagers étaient un peu moins patients avec nous cette année. Il y avait un peu moins de respect envers nous. Je trouve ça vraiment dommage que l’image qu’on perçoit de nous est celle du méchant qui va te chicaner, alors qu’on est là pour venir en aide aux gens et leur offrir un environnement sécuritaire pour la baignade. »

Jade Brochu a vécu une situation particulière à la plage du lac Lyster. « Il commençait à tonner, alors on a demandé aux gens de bien vouloir sortir de l’eau, se souvient-elle. Une personne voulait se baigner, alors elle m’a poussée. On a dû appeler la police. Heureusement, je ne me suis pas fait mal et il n’est rien arrivé de trop grave. Quand on demande aux gens de sortir, on ne le fait pas pour le plaisir, c’est pour leur sécurité », explique-t-elle.

Bien évidemment, il n’y a pas que ce genre d’histoire à connotation un peu plus négative. Il y en a aussi de bien belles, comme en fait mention Félix Roy, qui en est à sa première année à titre de sauveteur. « Ça s’est super bien passé et, en plus, je me suis fait tout plein de nouveaux amis », mentionne le jeune homme de 14 ans. 

« Pour ma part, ce métier me permet de me tenir en forme, rajoute Juliette Grenier. Je peux venir m’entraîner en dehors des heures d’ouverture de la piscine avec un autre membre de l’équipe. Je pense avoir nagé sur une distance de plus de 80 000 mètres cet été. »

Les rencontres avec les plaisanciers font aussi partie du quotidien des sauveteurs. « Il y a souvent des fêtes à la plage, surtout à Lyster. C’est vraiment l’fun de voir tout ce beau monde-là. Il y en a qui sont aussi curieux et qui viennent nous poser des questions. On travaille également en collaboration avec les gens de la Patrouille bleue. On veut tous garder notre lac en santé », lance avec conviction Rosany Fauteux. 

Les fêtes mentionnées attirent bien des gens, parfois même de l’extérieur de la région. « J’ai souvent entendu des gens parler espagnol et arabe. Même s’il y a une barrière avec la langue, on trouve toujours une façon de se comprendre », estime quant à elle Eugénie Lamontagne.

LA PÉNURIE DE MAIN-D’ŒUVRE TOUCHE AUSSI LES SAUVETEURS

La pénurie de main-d’œuvre touche aussi le monde des sauveteurs. Voilà pourquoi la cheffe de l’équipe lance un cri du cœur à ceux qui aimeraient joindre ses rangs. « Les formations sont aujourd’hui gratuites grâce à l’aide gouvernementale. Ça peut peut-être faire peur, mais, en sauvetage, il y aura toujours quelqu’un pour t’aider. Personne n’est là pour te rabaisser. C’est plaisant, car on travaille tous en équipe. Et comme c’est gratuit, si tu n’aimes pas tes premiers cours, tu peux tout simplement arrêter. Qui sait, tu pourrais avoir la piqûre. »

Les personnes intéressées peuvent consulter le site de la Société de sauvetage du Québec ou encore communiquer avec l’agente de développement en loisir à la Ville de Coaticook, Sonia Côté.