Qui se cache derrière le projet du King’s Hall?
IMMOBILIER. Grosse nouvelle dans le monde immobilier de la Vallée. Le King’s Hall de Compton a été vendu, le 12 septembre dernier. Mais qui donc se cache derrière cet important projet? Le Progrès de Coaticook s’est entretenu avec Roby Lefrançois pour connaître ses intentions et son parcours professionnel.
Qui est Roby Lefrançois? À cette question, le principal intéressé lance un p’tit rire avant de répondre. «C’est assez simple. À 16 ans, j’ai décroché un emploi dans le domaine de la construction. J’ai monté les échelons et appris à gérer de nombreux projets, puis, à 30 ans, j’ai volé de mes propres ailes.»
Cette nouvelle indépendance l’a fait voyager. «J’ai quitté le Québec pour travailler un peu en Ontario. Récemment, j’ai construit 900 unités d’habitation en Alberta. Bien évidemment, le marché de l’Ouest canadien est un marché supérieur à l’Est, en raison de la richesse du pétrole. Là-bas, quand on construit, il s’agit d’un projet de 5000 unités ou plus en même temps.»
Avec toute cette expérience sous la cravate, M. Lefrançois est convaincu qu’il peut connaître autant de succès du côté de Compton. La petite municipalité et le King’s Hall ont d’abord su séduire le promoteur montréalais. «J’ai choisi ce projet pour parce que cet endroit est sur un site prestigieux. L’hôtel est d’ailleurs la clé du projet et je compte bien le rénover. Ensuite, on ne se cachera pas que le prolongement de l’autoroute 410 va rendre Compton beaucoup plus accessible et plus intéresssante pour les futurs propriétaires. Finalement, je crois que certains secteurs de l’Estrie, dont Compton, sont sous-développés. Il y a de la place pour un projet d’envergure comme le mien.»
Par le passé, de nombreux promoteurs ont fait miroiter des projets de relance au King’s Hall, mais sans succès. Celui de Roby Lefrançois sera-t-il le bon? «Tous ceux qui sont passés avant moi ne parlaient que d’un rêve, martèle-t-il. Je suis le seul à avoir acheté la propriété et à avoir déjà investi des montants importants pour la concrétisation du projet.»
M. Lefrançois, qui s’est lancé dans cette aventure avec deux autres investisseurs dont il refuse de dévoiler l’identité, travaille déjà sur un plan privé d’urbanisme et a confié les plans de son projet à l’architecte David Leslie ainsi qu’à la firme EXP. «Nous sommes en mode infrastructures. On avance déjà», souligne-t-il fièrement.
Au total, le terrain du King’s Hall pourrait accueillir 336 nouvelles unités d’hébergement. «Le projet est divisé en sept phases. La première de celle-ci verra la construction d’environ 80 unités le long de la rivière Moe. On pense débuter les travaux d’ici le début avril. Si ça se vend bien, on procédera à la deuxième phase plus rapidement.»
Selon le principal intéressé, les différentes unités plairont aux gens de la région, mais aussi à ceux à la recherche d’une deuxième résidence.
Le projet de M. Lefrançois inclut également le renouvellement de la salle de spectacle du King’s Hall. «On pourra accueillir 500 personnes. Il y a aussi une grande cuisine et deux restaurants», précise-t-il.
Avant de procéder à tout genre de travaux, Roby Lefrançois promet de tenir une assemblée de consultation, en collaboration avec la Ville de Compton, afin d’informer les citoyens de la municipalité sur son projet. Celle-ci devrait avoir lieu d’ici le prochain mois. On y dévoilera les premiers plans.