Prolifération des vols de ruches: un phénomène inquiétant pour Miel Pur délice

ABEILLES. Une véritable épidémie secoue le monde des apiculteurs au Québec. Les vols de ruches sont de plus en plus fréquents. Le propriétaire de Miel Pur délice, Jean Huppé, dit être inquiet face à l’ampleur du phénomène.

Même si les malfaiteurs n’ont pas frappé dans les champs de l’entreprise coaticookoise, M. Huppé avoue suivre avec attention ce qui se passe sur la scène provinciale. «Les vols sont nombreux et il y a de quoi s’inquiéter», avance-t-il.

Mais qui peut donc bien s’en prendre aux abeilles? «Trois cas sur quatre, ce sont des apiculteurs qui en volent un autre, indique le propriétaire de la miellerie. Ça prend quelqu’un qui connaît ça. Une ruche, avec les abeilles à l’intérieur, ça peut peser plus d’une centaine de livres. Ça ne se déplace pas vraiment facilement.»

En moyenne, une ruche vaut entre 300 $ et 400 $, tout dépend de son contenu. «On travaille présentement sur quelques ruches avec des couvains (larves). Si on se les fait voler, c’est là que ça fait le plus mal, car c’est une bonne partie du travail qu’on doit recommencer.»

Le propriétaire de Miel Pur délice mentionne que son entreprise a été visitée par les agents de la Sûreté du Québec au cours des dernières semaines, en raison des nombreux vols. «La plupart des mielleries ont été rencontrées. Les policiers font leur travail», note-t-il.

Un départ difficile

Avec ses températures un peu plus froides, le printemps a ralenti la production de l’entreprise située sur la route 141, à l’entrée ouest de la ville. «Quand il fait plus froid, les abeilles ne sortent pas butiner, remarque Jean Huppé. Heureusement, mai a été très beau et on a repris un peu le temps perdu.»

Au cours des derniers mois, Miel Pur délice a également procédé à des travaux, question de réaménager ses espaces. «On a agrandi par en dedans, ce qui nous fait un espace de travail et de production encore plus grand», dit fièrement le propriétaire.

Un espace à la boutique a été pensé pour la vente de miel en vrac. «Les clients peuvent donc apporter leur propre pot et le remplir. C’est une façon économique et écologique.»

L’entreprise coaticookoise dévoilera bientôt un nouveau produit: le miel de pissenlit. «Il s’agit d’un miel très clair et très doux. Il ressemble au miel à la fleur de framboise, sans nécessairement son goût fruité. Ce sera assurément un bon vendeur cette saison», prévoit M. Huppé.