Projet aux Arbrisseaux: le maire inquiet des impacts environnementaux
COMPTON. Les promoteurs du projet d’usine de production de biogaz à l’intérieur de l’ancienne école des Arbrisseaux ont rencontré les élus de Compton, le 6 janvier dernier. Le maire Bernard Vanasse se dit maintenant mieux informé, mais demeure inquiet face aux impacts environnementaux qu’aurait un tel établissement.
«J’ai bien hâte qu’ils nous démontrent qu’ils respecteront l’environnement, indique le premier magistrat. C’est cet aspect qui m’inquiète le plus. Vous savez, on veut transformer du fumier en gaz. Il va falloir une technologie efficace pour éviter des déversements ou encore pour contrôler les odeurs. Nous sommes une région agrotouristique et il y a plusieurs vergers à proximité. Il faut s’assurer de la protection de notre environnement.»
Malgré toutes les informations qui ont été dévoilées lors de cette rencontre, Bernard Vanasse demeure prudent. «C’est dans ma nature, insiste-t-il. Mis à part Denis Loubier et René Jubinville (qui est également conseiller municipal à Compton), on ne connaît pas ce groupe d’investisseurs. Selon moi, ce n’est pas un projet qui se réalisera à court terme. Il faut maintenant déterminer la faisabilité de cette usine. D’abord, il faudra changer le zonage, puisqu’actuellement, il interdit ce genre de projet. Nous sommes prêts à accompagner les promoteurs dans leurs démarches, mais on ne veut pas jouer les promoteurs non plus.»
Au cours des dernières années, de nombreuses idées ont été lancées pour remettre sur pied l’ancienne école privée de Compton. Cette fois, par contre, les gens derrière le projet ont fait l’achat du terrain et de l’établissement. «Ça démontre le sérieux de leur démarche», indique M. Vanasse.
Rappelons qu’un groupe d’hommes d’affaires a créé la compagnie Agri Biokem Technologie pour mener à terme cet ambitieux projet, qu’ils estiment à 31 millions de dollars. Si celui-ci est un succès, les promoteurs voudraient bien exporter leur concept un peu partout en province.