Pommes américaines servies dans les hôpitaux: le Gros Pierre souhaite que Québec renverse la vapeur

ÉCONOMIE. Aux dires du propriétaire du Gros Pierre, Gaétan Gilbert, les établissements de santé de la province devraient s’approvisionner en pommes chez les vergers du Québec plutôt que d’offrir ces contrats à des fournisseurs américains. «Ça aiderait beaucoup l’économie locale, mais aussi celle du Québec au grand complet», lance-t-il en réaction à l’article paru dans le Journal de Montréal, qui dénonçait cette situation. «Je suis déçu de voir ça, mais en même temps, ça ne me surprend pas, rajoute-t-il. Les gens de l’appareil gouvernemental ont certains budgets à respecter. On ne peut plus non plus dire que nos pommes sont molles après un certain temps. Aujourd’hui, nous avons la technologie pour qu’elles soient croquantes, même si elles ont été cueillies en septembre, puis servies en juin. Toutefois, c’est aux producteurs de s’équiper pour être en mesure de livrer la marchandise. On a aussi une part à jouer, si le gouvernement décide d’aller de l’avant.» S’il avait un message à lancer aux élus, M. Gilbert dirait qu’une nouvelle réglementation pourrait être nécessaire afin d’encourager les producteurs du Québec. «On peut y aller tranquillement en disant que lorsque c’est la saison des pommes, un établissement doit s’approvisionner dans un verger du Québec. C’est un peu la même chose pour les petits fruits. Je trouve ça inacceptable qu’on offre des fraises de la Californie à nos malades en plein été alors qu’on en a plein au Québec et qui n’ont pas voyagé des milliers de kilomètres pour se rendre à notre assiette.»