Développement des Érables: le Groupe Custeau maintient le cap des 250 portes à Coaticook

COATICOOK. Si les citoyens du secteur craignent une haute densification avec l’arrivée du développement domiciliaire des Érables à Coaticook, le Groupe Custeau, lui, n’en démord pas. Le projet immobilier comptera 250 nouvelles portes avec de nombreuses unités de multilogements. 

Lors d’une assemblée d’informations tenue jeudi soir (20 juillet) au Pavillon des arts et de la culture de Coaticook, le promoteur a présenté les grandes lignes des actions qu’il compte poser pour que son projet voie le jour au cours des cinq prochaines années. Une quarantaine de citoyens concernés ont répondu à l’invitation.

D’entrée de jeu, la question de la densification a été abordée. Le président du Groupe Custeau, Denis Custeau, a souligné que le nombre de portes n’allait pas être revu à la baisse, citant des motifs économiques. Au total, le futur quartier résidentiel posséderait 37 terrains d’une superficie allant de 8000 à 52 000 pieds carrés. De nouvelles rues ainsi que le prolongement de l’avenue des Érables sont également prévues, allongeant le réseau routier de quelque 1000 mètres dans le secteur. Un parc de quartier, un accès piétonnier et un lien cyclable font aussi partie des plans.

Les promoteurs ont cependant convenu que des mesures de mitigation allaient être mises de l’avant. Une bande boisée de 10 mètres ceinturera le développement, ce qui permettrait de créer une barrière visuelle entre la zone actuellement occupée par des résidences unifamiliales et la zone où seront construits les immeubles allant de quatre à 24 logements. Il pourrait être possible de revoir la limite à deux étages, plutôt qu’à deux étages et demi les constructions qui feront face à la rue des Tilleuls et de l’avenue des Érables. Les immeubles qui donnent sur les maisons existantes ne pourront avoir de balcon arrière.

Le Groupe Custeau et la Ville de Coaticook tiendront une nouvelle rencontre d’informations au retour des vacances de la construction afin de mettre en lumière de façon plus précise ces mesures de mitigation.

VIVE DÉCEPTION CHEZ LES CITOYENS

La déception était palpable chez la plupart des citoyens qui ont assisté à la réunion du 20 juillet. « On nous a présenté de l’information qu’on possédait déjà, se désole Simon Morin. On n’a pas non plus été tellement rassurés. On avait des demandes spécifiques quant à la densification, mais ils nous ont clairement fait comprendre que ça n’arriverait pas, que le nombre de portes n’allait pas diminuer. Dans l’ensemble, c’était assez décevant. »

« Si les 250 portes s’ajoutent, notre petit quartier en deviendra un très dense et très populeux. On va certainement perdre notre tranquillité », poursuit M. Morin.

Sans être entièrement négatif, on a tout de même apprécié que certaines demandes se soient rendues aux oreilles des promoteurs, dont l’absence de patio chez les immeubles près des constructions unifamiliales et la création d’une bande boisée. Cette dernière prendra un certain temps avant d’atteindre une certaine maturité, notent cependant certains citoyens.

Margo Bélair, elle, estime que la densification amènera son lot de problèmes. « On parle de hausse de circulation et de perte d’intimité, énumère-t-elle. J’aimerais vraiment qu’on me prouve que Coaticook a besoin de construire 250 logements dans un si petit espace. Pour ma part, je pense qu’il s’agit plutôt d’une question financière. »

« ON A BESOIN D’UN PROJET D’UNE TELLE AMPLEUR »

Le maire de Coaticook, Simon Madore, voit d’un bon œil les échanges qui ont eu lieu lors de l’assemblée. « On est tous ouvert à revoir les plans de départ. On s’est même rassis avec le Groupe Custeau au lendemain de la réunion pour voir qu’est-ce qu’on pourrait changer. Une chose qui est sûre, c’est qu’on ne diminuera pas la densification. »

« On a besoin d’un projet d’une telle ampleur. C’est le temps de profiter du train qui passe. Les gens sont en période de déménagement, en changement de carrière. Ça nous prend des logements pour accueillir cette nouvelle population, qui viendra combler nos emplois et faire vivre nos commerces et restaurants. Il ne faut pas passer à côté de cette opportunité. » 

Une deuxième rencontre d’informations est prévue à l’agenda au retour des vacances de la construction. « On veut faire circuler l’information. Je pense que je suis accessible et les gens du Groupe Custeau ont même donné leur numéro de cellulaire. »

On compte débuter les travaux du futur développement domiciliaire des Érables cet automne.