Où iront les nouveaux élèves de Compton?

ÉDUCATION. Le ministère de l’Éducation ayant maintenant fermé la porte à l’agrandissement de l’école Louis-Saint-Laurent de Compton, les pistes de solutions reposent dorénavant sur les épaules de la Commission scolaire des Hauts-Cantons (CSHC) et de la Municipalité.

Une quarantaine de parents ont appris la nouvelle lors de l’assemblée générale annuelle du conseil d’établissement de l’établissement primaire, tenue hier soir (15 septembre). La présidente de cet organisme Mélanie Éliane Marcoux croit fortement que son école a besoin d’un agrandissement. «Imaginez que vous allez au gym et qu’il y a une très grande affluence. Même chose lorsque vient le temps de dîner à la cafétéria. Vous arriveriez à la maison fatigué, exténué. C’est ce que vivent nos enfants quotidiennement.»

Présentement, l’école Louis-Saint-Laurent de Compton compte 240 élèves. Selon les projections, elle pourrait accueillir jusqu’à 292 enfants lors de l’année scolaire 2017-2018. Ce sont là des prévisions très conservatrices aux yeux du commissaire de la région de Compton, André Couture.

Il y a donc urgence d’agir. «Nous sommes rendus à un point de non-retour, estime pour sa part le directeur général de la Commission scolaire des Hauts-Cantons, Martial Gaudreau. On ne peut plus accueillir de nouveaux élèves. Il faut trouver une solution avant la prochaine rentrée scolaire.»

Dans sa dernière demande, la commission scolaire avait fait équipe avec le CPE Les Trois pommes et la Municipalité pour présenter un projet multisectoriel. Ce dernier a été refusé auprès des instances gouvernementales plus tôt cet été. Les dirigeants devront maintenant retourner à la table à dessin pour trouver de nouvelles solutions à cette problématique qui ne date pourtant pas d’hier. Une première demande d’agrandissement de l’école avait été acheminée aux autorités en 2010.

L’un des scénarios possibles est celui de revoir les bassins d’approvisionnement. Ainsi, des élèves pourraient être transférés dans des classes à Martinville ou Sainte-Edwidge-de-Clifton. Les trois écoles primaires de Coaticook possèdent six classes qui pourraient aussi être utilisées. Le processus serait cependant à revoir de façon annuelle. «Les élèves changeraient-ils d’école chaque année?», s’inquiète un parent. «C’est certain que ce n’est pas l’idéal de jouer au yo-yo avec nos jeunes, admet M. Gaudreau. Il est préférable de poursuivre son parcours à un seul endroit, question de bâtir un fort sentiment d’appartenance.»

Autre scénario: la Commission scolaire des Hauts-Cantons doit s’assoir avec la Municipalité de Compton pour savoir s’il serait possible de trouver de nouveaux locaux.

«Peu importe ce qui arrivera, on prendra toujours en considération la distance», soutient le commissaire du territoire de Compton. Ce dernier rappelle cependant qu’une «épée de Damoclès» surplombe leurs travaux, puisque Québec pourrait passer à l’action et fusionner certaines commissions scolaires au cours des prochains mois.

Les parents seront une fois de plus invités à une rencontre le 17 novembre prochain pour connaître le scénario retenu.