«On ne coupe plus dans le gras, on coupe maintenant dans l’essentiel»

SANTÉ. Les récentes coupures réalisées au Centre de santé et de services sociaux de la MRC-de-Coaticook auront des impacts négatifs tant sur les employés que sur les usagers, craint le syndicat.

Au cours des dernières semaines, le couperet est tombé sur certains employés  affectés dans différents secteurs. On parle ici des préposés aux bénéficiaires, auxiliaires en santé et services sociaux, agente administrative ainsi que de préposé à l’unité de soins, selon des informations obtenues auprès du syndicat. «On ne coupe plus dans le gras, on coupe maintenant dans l’essentiel, décrie la présidente du syndicat SPSSS-CSN de Coaticook, Patricia Comeau. Il y a moins de service à la clientèle et les usagers écopent. Quant aux employés, il y a une surcharge de travail, ce qui est vraiment déplorable.»

«Si cette diminution de services et de coupes dans les horaires étaient dû à la diminution de la clientèle, on pourrait comprendre, rajoute-t-elle. Mais, ce n’est pas le cas ici, à Coaticook. Par exemple, à l’unité gériatrique, il y a quelques années, on n’avait que quatre patients à faire manger. Dorénavant, ils sont tout près d’une quinzaine et ce quart de travail a été touché.»

Autre «problématique» aux yeux des syndiqués: certaines sommes généralement affectées aux services des CLSC sont maintenant redistribuées vers les entreprises d’économie sociales, notamment les soins à domicile. «Sans rien enlever à ce que font ces entités, on voit qu’on s’en va vers une privatisation de ces services, ce qui est vraiment dommage», croit Mme Comeau.

Selon des statistiques compilées par les syndicats de la santé en Estrie, on note des diminutions d’heures de travail dans tous les établissements de la région. On parle d’une baisse pouvant aller jusqu’à 16 %, toujours selon ces données.

Transfert des tests en laboratoire

Les tests de laboratoire seront bientôt effectués en grande partie au site du CHUS. «On gardera seulement 30 % de ces tests à Coaticook, déplore Patricia Comeau. Ce n’est vraiment pas bon pour les régions.»

Une étude a également été commandée par le Centre intégré afin de voir s’il était possible de transférer les activités de la cuisine de Coaticook vers son installation de Magog. «Ce sera un autre enjeu qu’on surveillera.»

Quant à la possibilité d’une fermeture de l’urgence, les syndiqués ne semblent pas trop inquiets.