«On est en train de créer des torts irréparables au système de santé»

COATICOOK. Les infirmières du Centre de santé et de services sociaux de la MRC-de-Coaticook ont manifesté contre les compressions du gouvernement, ce midi (20 mai). «On nous a dit qu’il n’y aurait pas d’impacts. Or, c’est tout le contraire qui se produit. On craint le pire.»

Ces paroles pourraient être celles des 90 membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec de Coaticook, mais elles ont plutôt été dites par la présidente du Syndicat des professionnelles en soins de l’Estrie, Marie-Josée Forget. Elle s’est jointe à la «marche aux sarraus» avec ses collègues de la Vallée, lors de ce rassemblement qui s’est également tenu à la grandeur de la province.

Par ces gestes, ces professionnels de la santé tiennent à dénoncer les compressions du réseau de la santé, l’offre salariale qui leur a été proposée par le gouvernement ainsi que les questions du régime de retraite. «On change les règles en plein milieu de la partie. Disons qu’on en a pas mal à dénoncer», peste Mme Forget.

Des conséquences à Coaticook

Les récentes coupures et la fusion des établissements de santé en Estrie ont des répercussions sur le Centre de santé et de services sociaux de la MRC-de-Coaticook.

L’un des premiers signes est le manque de personnel. «On fait du remplacement, par exemple, on prend une infirmière auxiliaire pour faire le travail d’une infirmière. On a le même nombre de bras, mais on ne réalise pas nécessairement les mêmes tâches. On fait aussi appel à du personnel de l’agence. Ce ne sont malheureusement pas des gens de la région. Ils ne connaissent pas les pratiques en place et coûtent plus cher aux contribuables. C’est très dommage, surtout quand on sait qu’il y a des employés qui n’ont pas d’emploi ou qui sont à temps partiel», déplore Marie-Josée Forget.

Les employés mentionnent aussi les restrictions au niveau des équipements en faveur de traitements moins coûteux, mais aussi moins efficaces. «Il en va du bien-être du patient», soutiennent-ils.