Niedner lève le voile sur son agrandissement de 12 M$

COATICOOK. Après trois années de travaux, Niedner a levé le voile sur son agrandissement qui aura nécessité des investissements de plus de 12 millions de dollars.

Directeur général de l’entreprise coaticookoise, Daniel Boisvert a accueilli les employés ainsi que les dignitaires à une visite des nouveaux locaux de la rue Merrill, il y a quelques jours. «Pour ma part, c’est une réussite à 200 %, dit-il fièrement. On a des employés heureux et des clients encore plus heureux. Et, mine de rien, on a une usine deux fois plus grande qu’elle ne l’était auparavant.»

À l’exception d’une contribution remboursable de deux millions de dollars offerte par Développement économique Canada, le projet a été réalisé en grande partie grâce à des fonds privés, une rareté dans le monde économique de nos jours.

L’agrandissement et les nouvelles machines qui ont fait leur entrée permettent dorénavant à Niedner de produire des boyaux à très grands diamètre. «On peut maintenant dire mission accomplie, car on peut tisser des boyaux de 24 pouces de diamètre. On ne pouvait pas faire ça il y a trois ans. Notre maximum, c’était du 12 pouces», précise M. Boisvert.

«Ça nous permet d’aller chercher de nouveaux clients et de développer de nouveaux marchés, poursuit-il. Nous sommes d’ailleurs les premiers à offrir ce type de boyaux et, surtout, de cette qualité.»

Prudence avec les États-Unis

Bien qu’ils ne représentent qu’un tiers de leur carnet de commandes, les dirigeants de Niedner devront porter une attention particulière avec ce qui se passe aux États-Unis. Le président Donald Trump souhaite notamment aller de l’avant avec son «Buy American Act» et taxer certains produits qui viennent de l’extérieur. «On va certainement rester à l’affût des nouvelles règlementations, précise le directeur général de Niedner, Daniel Boisvert. Par contre, il ne faut pas oublier qu’on fait non seulement des boyaux pour les incendies, mais aussi pour la réhabilitation d’aqueduc ainsi que pour les gaz de schiste. Et ça, on peut les vendre au Canada, en Australie et partout dans le monde.»

Autre point qui peut aider Niedner de l’autre côté de la frontière, celui de la qualité de ses produits. Pour le  moment, les boyaux créés à Coaticook sont les seuls à passer les 44 tests de sécurité des Services forestiers américains. La qualité est d’ailleurs l’une des plus importantes notions chez l’entreprise de la rue Merrill. «Tout ce qui sort d’ici doit répondre au plus haut standard de qualité. Si on installe un produit et qu’il est défectueux, ça peut nous coûter jusqu’à 50 fois le prix du tuyau pour en installer un nouveau», fait savoir M. Boisvert.

Innovation

Sans nécessairement dévoiler en détails leurs plans d’avenir, les dirigeants de Niedner ne pensent qu’à un mot lorsqu’ils frottent leur boule de crystal: innovation.

«L’innovation nous permettra de demeurer des leaders dans le domaine», croit le président de l’entreprise, Alain Sauriol.

De nouvelles technologies et de nouvelles façons de faire sur les lignes de production viendront également s’ajouter au fil du temps.

Rappelons que Niedner produit des boyaux tissés pour incendies à son usine de Coaticook depuis 1914. Ses produits sont aussi utilisés dans les secteurs forestier, industriel, automobile, gazier et pétrolier.