Marchands de bonheur: la joie de vivre contagieuse de Pauline Larochelle Comptois
COATICOOK. Les clients du IGA de Coaticook reconnaissent à coup sûr le sourire de Pauline Larochelle Comptois. Pour cause, l’employée les accueille dans les allées de ce supermarché depuis déjà plus de 40 ans.
Le 10 avril 1978. Mme Larochelle Comptois se souvient avec exactitude la date à laquelle elle a fait ses premiers pas à l’intérieur de l’épicerie qui l’emploiera pour toutes ces années. «Ce que j’exerce comme métier, je le fais depuis que je suis adolescente. J’ai choisi ce travail alors que je m’apprêtais à graduer. Je n’ai jamais regretté une seconde. Si je n’aimais pas ce que je faisais, je n’y serais pas restée toutes ces années.»
«Voir les gens, les saluer, leur parler, leur donner des conseils, c’est ce qui me motive, poursuit-elle. Je ne me serais pas vu en arrière d’une machine et ne pas voir personne de la journée.»
De caissière à gérante du magasin, l’employée qui a aujourd’hui 61 ans a occupé bien des postes dans la hiérarchie de l’entreprise. L’épisode pandémique l’aura toutefois grandement marquée. «On était comme les médecins et les infirmières. Il fallait être à notre poste pour que les gens ne manquent de rien. Ces moments ont été assez exigeants. Heureusement, il y a rarement eu des accrochages. J’ose espérer que ma bonne humeur a servi à désamorcer certaines situations.»
CONNAISSEZ-VOUS VRAIMENT PAULINE?
Bien évidemment, Pauline Larochelle Comptois est bien plus qu’une employée d’un supermarché. Dernière d’une famille de dix enfants, elle est aussi la mère de Sonya et de Maryanne, en plus d’être grand-mère à quatre reprises. «Mes petits-enfants ne sont plus petits, rigole-t-elle. Ils sont âgés entre 13 et 18 ans et me dépassent pratiquement tous. Quoique, c’est assez facile de le faire vu ma petite taille.»
Mme Larochelle Comptois a également pu transmettre sa belle énergie à bien des jeunes. C’est elle qui a fait renaître l’unité des Jeannettes en plus de s’occuper du mouvement Scout pendant tout près de 25 ans. Camper avec ces passionnés de plein air en plein hiver demeure un moment dont elle se souviendra longtemps. «Je prenais même une semaine de vacances pour organiser le tout. Comme je suis gourmande de nature, c’est moi qui m’occupais des différents repas. Je demandais toujours à Serge [ancien propriétaire du IGA et père de Dominic Arsenault] si je pouvais utiliser les équipements et faire cuire les petits plats sous vide. Comme ça, on avait toujours des repas équilibrés.»
«Aujourd’hui, je vois tous ces jeunes avec qui on a eu du plaisir et ils sont à leur tour parents. Même chose pour les employés que j’ai coachés», philosophe-t-elle.
Même si la retraite approche, Pauline Larochelle Comptois tient à rassurer les clients du IGA de Coaticook. «Tant que la santé me le permettra, je serai au poste. J’ai besoin de travailler, de voir du monde. C’est ce qui me tient en vie et en santé. C’est aussi le travail qui me nourrit», conclut-elle.