Mairie de Coaticook: ce que les candidats ont dit lors du débat

ÉLECTIONS. Les candidats à la mairie de Coaticook, Raynald Drolet et Simon Madore, ont croisé le fer lors d’un débat, présenté mercredi soir. Voici un condensé de leurs opinions sur différents sujets.

L’état des finances

Simon Madore: On gère les finances de la Ville comme une entreprise, tout en respectant la capacité de payer des citoyens. À Coaticook, on emprunte seulement pour [des projets] qui vont rester dans le temps, comme le bâtiment du complexe industriel, le camion-nacelle, la réfection du centre-ville et l’usine de traitement de l’eau potable.

Raynald Drolet: Coaticook est en très bonne santé financière. La dette qu’on a présentement, ce n’est pas une dette pour acheter de l’épicerie. C’est vraiment pour des trucs qui vont durer longtemps dans le temps. Et on veut la répartir cette dette sur le temps utile de vie [de ces projets]. Comme ça, le citoyen, aujourd’hui, ne paie pas nécessairement le traitement des eaux pour ceux qui l’utiliseront dans 30 ans.

 

Tourisme

Raynald Drolet: On veut continuer à surprendre le monde d’année en année. Il faut garder l’intérêt [des visiteurs] le plus longtemps possible. Il nous manque aussi un hôtel. C’est bien beau vouloir développer le tourisme, mais il faut aussi penser qu’il y a des gens autour des parcs qui peuvent subir les contrecoups. Il faut les prévoir le plus d’avance.

Simon Madore: Sur 150 000 personnes qui visitent notre région [seulement pour Foresta Lumina], il manque de chambres, c’est sûr. À Coaticook, ça prend un hôtel avec une marque. C’est ce que je veux travailler. Ça deviendra l’un de mes chevaux de bataille. Ça prend aussi un peu plus d’activités dans le jour à Coaticook.

 

Situation industrielle et le manque de main-d’œuvre

Simon Madore: [Pour combler le besoin de main-d’œuvre], on aurait besoin de 300 journaliers. Il faut avoir des incitatifs pour attirer des travailleurs et pour les garder ici. On ne veut pas seulement des employés, mais aussi des citoyens. Il faut aussi avoir un taux [de taxation] compétitif pour nos industries.

Raynald Drolet: La robotisation de certaines usines fait en sorte qu’on offre d’autres types d’emploi. Pourquoi ne pourrait-on pas travailler en collaboration avec le CRIFA pour répondre justement à ces nouveaux besoins. J’aimerais aussi développer un incubateur d’affaires, pour les gens qui ont besoin d’un espace pour travailler ou rencontrer un client.

 

L’avenir du commerce et du centre-ville

Raynald Drolet: Une façon de garder nos commerces, c’est en passant par le tourisme. Plus on va laisser de l’argent ici, plus l’offre sera intéressante pour la population. C’est certain que la job d’une ville n’est pas d’ouvrir des commerces, mais peut-on faciliter la tâche à ceux qui veulent s’établir ici?  Notre centre-ville s’agrandira fort probablement au cours des prochaines années et nous devrons aussi adapter notre réglementation en conséquence.

Simon Madore: Il y a un trou béant en plein cœur du centre-ville et mon objectif, au cours des prochaines années, est d’y remettre une bâtisse avec des commerces. Avec la Place Tillotson, cet espace vert n’est plus ou moins nécessaire. Notre centre-ville est beau, il nous a coûté cher, mais je pense qu’il y a place à l’amélioration. On devrait l’aménager peut-être différemment, en regardant la possibilité de faire un sens unique ou d’y intégrer une section piétonnière.

 

Question de démographie

Simon Madore: J’ai un objectif. D’ici 2025, j’aimerais que Coaticook compte 10 000 citoyens et qu’on y construise 100 maisons neuves. On y arrivera en bonifiant la politique familiale et peut-être en développant une nouvelle politique pour rester à Coaticook. On verra ce qu’on peut faire, par exemple, payer le déménagement. Il faut aussi travailler fort pour garder nos jeunes ici et leur faire aimer Coaticook.

Raynald Drolet: Au cours des dernières années, on a travaillé pour se faire une beauté et là, on est prêt à partir sur la "cruise". On est présent dans les salons et notre projet de séduction va bon train. Lorsqu’on attirera de nouveaux citoyens, je crois qu’il faut travailler à les intégrer au milieu. Pas besoin de venir de loin pour offrir une intégration. Ça pourrait passer par un jumelage avec des familles d’ici.

 

La vision des candidats sur leur municipalité

Raynald Drolet: Je souhaite être un maire à l’écoute de ses citoyens, de bien les représenter et d’être innovateur dans la façon de faire les choses. Je souhaite qu’on fleurisse encore davantage pour que les gens deviennent jaloux, même s’ils le sont un peu aujourd’hui. J’aimerais aussi apporter plus de participation citoyenne, car ce n’est pas vrai que seuls les membres du conseil détiennent toute la vérité. La consultation publique sera de plus en plus utilisée si je suis élu.

Simon Madore: J’ai des projets plein la tête. Je veux laisser ma marque au conseil de ville. J’ai l’idée de réaliser une voie de contournement pour les véhicules lourds et la machinerie agricole afin de ne plus les faire passer au centre-ville. Je souhaite également implanter une carte citoyenne et travailler un partenariat pour un parc à chiens. Je souhaite faire une place aux jeunes avec la création d’un conseil jeunesse pour notre ville. Et faisons une place plus importante à l’agriculture à la Chambre de commerce.