L’Institut du Ressenti lance une campagne de sociofinancement pour rétablir son écurie

COMPTON. Il y a quelques semaines, de forts vents se sont abattus sur la région de Compton, endommageant grandement l’écurie de l’Institut du Ressenti. Le regroupement, qui se spécialise dans une approche s’apparentant à la zoothérapie, lance maintenant une campagne de sociofinancement afin de redonner un toit convenable à ses neuf chevaux.

Aux dires de la cofondatrice et présidente de l’Institut du Ressenti, Martine Boucher, il y a urgence d’agir. «D’abord, l’hiver est à nos portes et ça prend un milieu de vie adéquat pour nos animaux. Notre écurie, qui date d’une quarantaine d’années, était malheureusement déjà fragilisée. Les caprices de Dame nature ont arraché une partie du toit et cassé une fenêtre.»

L’organisme espère amasser quelque 95 000 $ pour rénover l’endroit, en plus d’y apporter quelques modifications. «On veut construire un deuxième étage pour y installer une deuxième salle de cours, en plus d’y amener l’eau courante. Présentement, il faut transporter l’eau dans des barils pour les chevaux et s’assurer que ça ne gèle pas», précise Mme Boucher.

UN SERVICE D’AIDE D’ABORD

Organisme qui existe depuis janvier dernier, l’Institut du Ressenti dit «venir en aide aux gens aux prises avec des difficultés». «On accompagne des victimes, des familles d’enfants handicapés ou encore des personnes qui vivent avec des dépendances ou qui ont un traumatisme», explique la cofondatrice.

Grâce à divers exercices, notamment avec les chevaux [contrairement à la zoothérapie, les animaux ne sont ni flattés ni montés par les participants], un parcours est réalisé. «Bien humblement, je crois qu’on réussit à changer la vie des gens. Par exemple, il y a un vétéran des Forces armées canadiennes qui a participé à un exercice avec nos chevaux. Ç’a duré neuf minutes et, après, il nous a dit qu’il ne s’est jamais senti aussi bien depuis les dix dernières années de sa vie. Et le plus merveilleux dans tout ça, disait-il, c’est qu’on ne lui a jamais demandé ce qu’il avait vécu, alors que ça faisait des centaines de fois qu’il avait raconté son histoire.»

Certaines personnes pourraient douter des bienfaits de ces exercices. Martine Boucher en est bien consciente. Toutefois, leurs démarches ont récemment intéressé la chaire de psychologie de l’UQAM et son chef de département Gilles Dupuis. «Un protocole est en train d’être créé. Ça vient donner une crédibilité et une notoriété à ce qu’on fait.»