L’histoire de la Laiterie de Coaticook entre les murs du Musée
De plus en plus, le Musée Beaulne de Coaticook entend accorder de l’importance aux divers patrimoines qui identifient la région. Et avec l’exposition «Lait… sse moi te raconter! Une laiterie bien de chez-nous», les dirigeants du Musée frappent en plein dans le mille.
Cette éloquente exposition traite!!! (c’est le cas de le dire…) de long en large de l’histoire de la Laiterie de Coaticook, une entreprise bien de chez-nous qui véhicule la renommée de la région à travers le Québec.
Non seulement y parle-t-on de l’histoire de la Laiterie de Coaticook, mais cette exposition permettra aux visiteurs de découvrir les façons de faire de l’époque. Un projet d’histoire associé à une mission éducative. Un bon coup du Musée Beaulne.
On a d’ailleurs procédé à un lancement officiel, récemment, en présence de représentants de la Laiterie de Coaticook et d’invités de marque.
En entrant dans la salle d’exposition, on arrive en pleine face d’une immense vache grandeur nature. Installée sur un socle, elle sert d’emblême. Et tant qu’à compter sur elle, on a convenu d’installer un dispositif permettant de simuler une véritable traite de vache. Ainsi, les visiteurs peuvent expérimenter leur doigté en maniant le pis de la vache…
Il y a de tout. Comme ce mannequin portant fièrement l’uniforme complet du laitier dans les années 1950.
Tous les contenants de lait et de lait au chocolat sont exposés sur des tablettes, de même que les bouchons de ceux-ci. Ceux qui sont âgés de 40 ans et plus se souviennent sans doute de cette promotion du cinéma Opéra de Coaticook que le «père Massé» annonçait bien fort au micro vers la fin des années 1960. «La semaine prochaine : Tarzan en Afrique. Vingt-cinq sous (25 cents) ou trois bouchons de chopines de lait au chocolat.» C’est ainsi que les jeunes, semaine après demaine, faisaient la file devant la laiterie pour s’acheter 3 chopines au coût de 6 sous chacune…
Plusieurs photos d’époque ornent les murs de la salle, notamment des photos nous montrant l’évolution du bâtiment. D’autres nous font voir le transport du lait par cheval à une certaine époque.
Un peu plus loin, une barratte à beurre à piston des années 1800, une autre barrate à beurre à table, un moulin à beurre, divers types de moules à beurre, etc.
Des calendriers de la Laiterie attirent également l’attention.
Commentaires
La présidente du Musée Beaulne, Agathe Perron est heureuse d’accueillir cette expo en ses murs. Il s’agit de la deuxième entreprise (l’autre étant la Belding Corticelli) à exposer au Musée Beaulne.
Quant au directeur Michel Harnois, il a mentionné le désir de l’établissment de mettre l’accent sur les patrimoines de chez-nous.
Johanne Provencher de la Laiterie n’a pas caché que ce projet en est un de «longue date.» Elle se réjouit à l’idée que de nombreux groupes d’élèves passeront voir cette exposition dans les mois à venir.
Son frère, Jean, co-propriétaire de l’entreprise, a pour sa part fait valoir la grande collaboration de Laval Thibodeau, ex-inspecteur de la Laiterie de Coaticook à l’époque. «La collection d’objets lui appartient, c’est un peu grâce à lui si l’on peut présenter cette exposition.»
Incidemment, Laval Thibodeau était sur place pour ce lancement officiel. «Dès mon enfance, a-t-il raconté, j’étais intrigué par la fabrication du lait. J’étais impressionné par mon père qui maniait les différents outils. Oui, j’étais encore bien jeune et déjà le culte du lait prenait racine dans mon esprit.»
Il se dit pleinement heureux de voir sa collection retomber entre les mains de la Laiterie de Coaticook et qu’elle puisse faire l’objet d’une exposition de la sorte. «C’est une excellente façon de connaître les méthodes de nos ancêtres.»