Les protecteurs du patrimoine de la Vallée…et de Hollywood
INDUSTRIE. On pourrait définir Ébénisterie Pototype comme les défenseurs du patrimoine. Leur travail peut être admiré dans la Vallée, un peu partout en province et même sur les grands plateaux de tournage de Hollywood.
L’entreprise, maintenant domiciliée à l’intérieur du complexe industriel de la route 141, est dirigée par le président Luc Treutens et ses deux associés, Pascal Quirion et Claude Jolin. «Peu importe le contrat, notre mission est toujours la même. Nous avons à cœur la préservation du patrimoine. Et nous le faisons avec attention et minutie», souligne M. Treutens.
Récemment, les maîtres de la restauration ont laissé leur empreinte au Manoir Deblois de Trois-Rivières ainsi qu’au Palais de justice de Campbell’s Bay, en Outaouais. «La liste est exhaustive», reconnaît le président de l’entreprise.
De plus, certaines de leurs créations apparaissent dans les films «Le jour d’après» et «Les chroniques de Spiderwick». Ils travaillent même sur une autre production, dont le nom doit pour l’instant demeurer un secret. Le milieu cinématographique est-il plus demandant que la commande de monsieur ou madame tout le monde? «Ce sont des mondes bien différents, convient Pascal Quirion. Les pièces de bois demeurent cependant les mêmes. On les crée toutes avec autant d’attention, que les commandes viennent de Hollywood ou de Coaticook.»
Bien implanté dans sa région
Ébénisterie Pototype a été créée au début des années 1980 par Michel Woodward, dans un atelier de Saint-Herménégilde. À la suite du décès de son créateur en 2013, les nouveaux actionnaires ont décidé de s’implanter dans l’un des locaux vacants du complexe industriel, situé sur la route 141, à Coaticook. «Nous n’étions pas intéressés par l’ensemble de la propriété de M. Woodward, sur lequel était situé l’atelier. Avec l’aide du Centre local de développement, nous avons trouvé de nouveaux locaux. On a sauté sur cette occasion. À cette nouvelle adresse, nous avons une certaine proximité avec notre clientèle, en plus d’avoir une meilleure visibilité», affirme Luc Treutens.
D’ailleurs, Pototype travaille sur une petite boutique, qui sera rattachée à son atelier. Les clients pourront y voir ses produits, dont ses colonnes architecturales, poteaux, barreaux de galeries et rampes, tant pour l’intérieur que pour l’extérieur.
Serait-il possible qu’un jour l’entreprise coaticookoise embauche du personnel supplémentaire pour prêter main forte à ses trois employés? «Si les affaires vont bien, soutient le président. L’immobilisme n’a jamais sa place en affaires, mais il faut être réaliste.»