Les pompiers de la région de Coaticook plus sollicités en 2021

PROTECTION. Les pompiers des trois services incendie de la région (Coaticook, Waterville et Compton) ont été fortement sollicités en 2021. Ils ont effectué plus de 255 interventions, soit près d’une vingtaine de sorties de plus que l’année précédente.

Aux yeux du coordonnateur en sécurité incendie au sein de la MRC de Coaticook, Jonathan Garceau, cette donnée s’explique en grande partie par un retour à une certaine normalité après la fin de l’imposition des couvre-feux. « Les gens se sont remis à sortir, à être un peu plus présents sur les routes, observe-t-il. Ça s’est traduit en un plus grand nombre d’accidents. Comme nous sommes souvent appelés sur les lieux d’accidents, avec des pinces de désincarcération pour aider des conducteurs pris dans leur véhicule, par exemple, il est normal de voir que nous avons effectué plus d’interventions. »

Au sein du rapport annuel des incendies, déposé le 20 avril dernier auprès des élus de la MRC de Coaticook, on apprend que les dommages causés par les flammes ont été évalués à 5,9 millions de dollars en 2021, une fulgurante augmentation comparativement à 2020, où cette statistique était de 1,9 M$. Certains sinistres ont contribué à augmenter la facture, dont celui d’un bâtiment agricole à Stanstead-Est, l’explosion d’un équipement chez l’entreprise Caron et fils de Coaticook et l’incendie des Entreprises Clément Lavoie. 62 % des pertes matérielles dues aux flammes l’ont été sur des sites agricoles. 

Il est important de noter qu’il y a eu un décès l’an dernier suivant l’intervention de pompiers. Un homme a malheureusement perdu la vie après s’être fait électrocuter. « Il s’agit d’une première depuis bon nombre d’années », confirme M. Garceau.

UNE SORTIE SUR CINQ RÉSULTE D’UNE FAUSSE ALARME

En 2021, tout près d’une sortie des forces de sécurité incendie sur cinq résulte malheureusement d’une fausse alarme. Cela représente 47 interventions au cours de la dernière année. « C’est tout de même une amélioration versus certaines années où on était dans la soixantaine. Il faut seulement faire un peu plus de prévention auprès des gens qui ont des systèmes d’alarme, pour qu’ils les entretiennent bien. C’est sûr que lorsque nous sortons, ça engendre des coûts. Même s’il s’agit d’une fausse alarme, on ne peut pas dire qu’on sort pour rien », résume Jonathan Garceau.

UNE RAPIDE FORCE DE FRAPPE

Lorsqu’un appel entre à la centrale, il faut en moyenne 15 minutes 45 secondes aux pompiers pour se rendre sur le site de l’intervention. « Considérant l’étendue de notre territoire, je pense que nos équipes sont assez rapides. Nous sommes dans des chronos comparables à l’ensemble de la province », fait valoir le président du comité de sécurité publique à la MRC de Coaticook et maire de Saint-Malo, Benoit Roy. 

Ce dernier fait également savoir que tous les services incendie de la région comptent des équipes volontaires. Quant à la possibilité d’une brigade aux membres à temps plein du côté de Coaticook, le sujet a été amené sur la table. « Ça aiderait au temps de réponse, car les pompiers seraient déjà à la caserne, mais il faudrait voir ce que ça coûterait », concède M. Roy.