Les nombreux visages du Relais pour la vie

GÉNÉROSITÉ.Le Relais pour la vie de Coaticook amasse plusieurs dizaines de milliers de dollars chaque année. Si un tel résultat est possible, c’est grâce aux nombreux bénévoles et participants, lesquels sont portés par le message d’espoir de ceux qui ont remporté leur combat face à la terrible maladie.

Photos du Relais pour la vie

Aux prises avec un cancer de la gorge, Roland Lavigne figurait parmi les gens qui ont pris part au Tour des survivants, hier soir (31 mai). «Ça fait 22 ans qu’on me l’a diagnostiqué, souligne ce résidant de Saint-Venant-de-Paquette. Dans le temps, tu avais 15 % d’y survivre. Voilà pourquoi mon docteur me disait que j’étais son petit miraculé. Aujourd’hui, c’est plutôt l’inverse, car la grande majorité des gens s’en sortent. Cette amélioration, c’est grâce aux sommes investies dans la recherche. Et c’est grâce à la générosité des gens qui participent à des événements comme le Relais qu’on peut encore sauver davantage de vies.»

Colette Falardeau est également entrée dans le premier tour de piste, cette fois, par solidarité. «Je voulais le faire pour tous les gens qui se battent encore, raconte la Coaticookoise en rémission de son cancer du sein. Voir tous les gens qui nous applaudissent, c’est très émouvant. On ne peut pas s’imaginer à quel point ça fait du bien. C’est aussi quelque chose de très intense.»

Cette année, dix équipes ont été formées par des jeunes des écoles secondaires de la région. Cet engouement s’explique par le passage d’une porte-parole «jeunesse» de l’événement à l’intérieur des classes pour sensibiliser les ados. «Je pense que nous sommes tous touchés, de près ou de loin, par cette maladie, raconte Sabrina Caron, capitaine de son équipe. Participer au Relais, c’est une façon de soutenir les gens qui sont atteints de cancer. Ça nous permet aussi de mettre des visages sur la maladie. L’autre jour, nous avons vu des gens de l’école au Relais et nous ne connaissions pas leur histoire. Quand on les connaît, on veut les supporter encore davantage.»

Sophie Archambault a également participé au Relais pour la vie de Coaticook, en compagnie de ses consœurs du Collège Sacré-Cœur de Sherbrooke. «On a été très émues de voir tous les survivants. On les a applaudis. J’ai aussi trouvé qu’il y en avait beaucoup. Ça prouve que l’argent qu’on recueille pour faire des recherches, ça porte fruits», raconte la jeune Watervilloise.

Le maire de Saint-Malo, Jacques Madore, a troqué son habit de politicien pour des espadrilles, à l’occasion de l’événement du 31 mai. Il participe au Relais pour la vie depuis dix ans maintenant. «Marcher toute une nuit, ce n’est rien comparé à ce que vit une personne qui combat le cancer. Je trouve l’exercice très touchant, surtout lorsqu’arrive la brunante et qu’on allume les luminaires, le long du sentier.»

Bien évidemment, le bon déroulement d’un rendez-vous comme celui-là repose sur les épaules d’une équipe de bénévoles chevronnés. Responsable de la sécurité, Sylvain Thivierge vient en aide au Relais pour une quatrième année consécutive. «C’est une cause importante à mes yeux. C’est tellement simple de donner du temps. Tout le monde devrait le faire», lance-t-il.