Les mariages et les baptêmes en hausse à Coaticook

Le nombre de mariages et de baptêmes célébrés dans les sept paroisses des Saints-Apôtres de Coaticook est en hausse par rapport à l’an dernier. La religion reprend-elle du terrain dans les préoccupations des gens ou participe-t-on simplement à ces rituels par habitude?

En 2012, 93 nourrissons ont été baptisés à l’intérieur de l’une des églises de la région de Coaticook, une hausse de trois célébrations par rapport à l’année précédente. La MRC a accueilli 145 nouveaux poupons l’an dernier, alors on peut affirmer qu’environ les deux tiers des nouveau-nés ont reçus le sacrement.

Du côté des mariages, 16 unions ont été célébrées devant Dieu, une hausse de 25 %.

Toutes ces données proviennent du diocèse de Sherbrooke.

Des explications

Le curé Gilles Baril dit voir une recrudescence des activités au sein des églises qu’il gère. «Il y a plus de gens aux différentes célébrations depuis quelque temps, observe celui qui est à Coaticook depuis une quinzaine d’années. On peut se considérer très chanceux. Pour les messes du dimanche dans nos deux églises à Coaticook, on peut compter de 900 à 1000 personnes par semaine. Il s’agit d’une moyenne bien supérieure à celle de l’ensemble de la région de l’Estrie.»

Pour le nombre croissant de baptêmes, M. Baril attribue celui-ci au petit baby-boom que la province connaît. Les raisons des parents de participer au rituel, elles, sont multiples. «C’est vraiment une tradition, un héritage familial, raconte la maman de la petite Anaïs, Maryse Boivin. C’est aussi pour plus tard. Je veux qu’elle ait la possibilité de se marier à l’église.»

«De notre côté, nous avons aussi fait baptiser notre garçon pour la tradition, explique Mélanie Fontaine. Il s’agit également d’une occasion de réunir toute la famille pour souligner sa naissance.»

Aux rencontres de préparation au mariage, le curé Baril affirme que les couples qui y participent croient en Dieu. «Cette célébration, c’est remettre leur amour entre les mains de Dieu, dit-il. Lorsqu’il est entre nos mains, il peut être étouffé par la société et ses valeurs égoïstes.»

Plusieurs amoureux optent pour être conjoints de fait. Le mariage, pour plusieurs d’entre eux, représente une option trop coûteuse ou qui ne correspond pas à leurs valeurs.