Les Jardins du quartier à la recherche d’une «petite» terre

AGRICULTURE. L’entreprise agricole Les Jardins du quartier est présentement à la recherche d’une nouvelle terre pour accueillir sa production. Présentement située au sein de l’incubateur du CIARC à Coaticook, elle souhaite trouver une petite parcelle, ce qui est plutôt rare dans la région, sans quoi, il est bien possible qu’elle doive fermer les livres. «Nous avons un décompte au-dessus de nos têtes, image le copropriétaire des Jardins du quartier, Serge Proulx. Notre contrat avec le CIARC se termine l’an prochain, alors le temps presse.» Les besoins de la petite entreprise agricole sont pourtant simples: une terre d’au maximum dix acres. «Le problème, c’est que tout ce qui est présentement sur le marché est beaucoup trop grand. Ce qu’on recherche est infiniment petit. Habituellement, ce qu’on retrouve, ce sont des terres de 50 à une centaine d’acres», poursuit M. Proulx. Évidemment, le morcellement d’une terre peut toujours être une possible option. «Dans ce cas, ça prend un gentleman « farmer » qui acceptera de nous aider, explique sa conjointe et partenaire dans l’aventure des Jardins du quartier, Nienke Van Der Wijk. Si on adopte cette avenue, il faut également en tirer un revenu.» L’agriculture petit format, une «mode» Récolter sur une petite parcelle de terre est une pratique d’agriculture fort populaire depuis quelques années. «C’est le modèle dont on souhaite s’inspirer, indique M. Proulx. On ne veut pas seulement un modèle économique, mais on veut aussi un projet de développement durable et avoir une belle qualité de vie. On veut aussi en faire un investissement à long terme, qui pourrait aussi être un legs à nos enfants.» Tirer son épingle du jeu Malgré leurs recherches, les propriétaires des Jardins du quartier disent bien tirer leur épingle du jeu. «On fait nos propres paniers et on a des partenariats avec plusieurs restaurateurs», indique fièrement Mme Van Der Wijk. Les légumes de l’entreprise sont aussi disponibles dans différents marchés publics de la région, dont celui de Compton. «On a choisi la diversification pour notre offre, souligne Serge Proulx. Pour ce qui est des marchés, je les vois comme une belle vitrine vers la souveraineté alimentaire. Ça prend immensément de temps avant que les gens adoptent cette voie, mais celle-ci est de plus en plus populaire, tout comme les marchés, d’ailleurs.» Idéalement, les propriétaires aimeraient bien trouver une terre dans le secteur nord de la MRC de Coaticook, question d’être à proximité de la grande majorité de leurs clients.