Les incendies ont causé des dommages de 4,2 M$ dans la région de Coaticook en 2018

COATICOOK. Les incendies ont été nombreux sur le territoire de la MRC de Coaticook en 2018. Ces derniers ont aussi causé des dommages sans précédent depuis au moins une décennie, détruisant ainsi 4,2 millions de dollars en biens matériels.

Voilà une statistique qui ressort du rapport annuel en sécurité incendie de la MRC de Coaticook, déposé à la fin du mois de mars dernier.

Au total, ce sont 71 incendies qui se sont déclarés au cours de la dernière année, ce qui représente tout près du quart des 290 sorties effectuées par les pompiers des services incendie de Coaticook, Compton et de Waterville. «Ç’a été une très grosse année et nous avons combattu des feux importants, notamment en milieu agricole, ce qui fait que la facture des dégâts est élevée», signale le coordonnateur en sécurité incendie de la MRC de Coaticook, Jonathan Garceau.

Il faut aussi souligner le bon travail des pompiers, relate M. Garceau. «S’il y a eu des pertes importantes, il ne faut pas oublier que nos interventions ont permis de sauvegarder des installations d’une valeur de 6,8 millions de dollars», ajoute-t-il.

Une sortie sur cinq pourrait aussi être évitée, selon le spécialiste. «On se rend sur les lieux en raison d’une alarme qui a sonné, mais qui ne nécessiterait peut-être pas notre intervention, d’où l’importance de bien entretenir ces systèmes», rappelle-t-il.

En ce sens, une nouvelle ressource a été ajoutée à l’équipe de la MRC de Coaticook. Ce nouvel interventionniste pourra effectuer plus de visites dans les résidences et institutions. «La prévention, c’est le nerf de la guerre», explique l’élu responsable des dossiers de sécurité publique à la MRC de Coaticook et maire de Sainte-Edwidge-de-Clifton, Bernard Marion.

Parlant de visites des pompiers, ceux-ci en ont réalisé 1166 dans des logements. «On a pu identifier 168 avertisseurs de fumée et détecteurs de carbone défectueux. Juste avec ces actions, on peut sauver des vies», mentionne M. Garceau.

165 inspections dans des bâtiments à risques élevés ont aussi été faites en 2018. 49 exercices d’évacuation ont été réalisés durant cette période.

13 minutes pour se rendre sur un site

En moyenne, il faut un chrono de 13 minutes et 46 secondes pour les pompiers des trois services incendie pour se rendre sur les lieux d’une intervention. Il s’agit d’une hausse comparativement à 2017, où le temps de déploiement était de 12 minutes 24 secondes.

«Nos interventions ont été dans des milieux plus éloignés, explique Jonathan Garceau. De plus, plusieurs incendies se sont déclarés en période hivernale, ce qui prend plus de temps aux pompiers pour préparer leur véhicule et se rendre sur les lieux dans des conditions pas toujours optimales.»

Notons que le temps de traitement moyen pour les appels reçus de la centrale à Saint-Georges-de-Beauce est de 57 secondes, en baisse de trois secondes par rapport à 2017.