«Les entreprises de notre région sont méconnues»

COATICOOK. Le problème de recrutement de la main-d’œuvre dans la Vallée serait associé à la méconnaissance de l’offre industrielle de la région. C’est du moins ce que pensent les copropriétaires de Caron et fils, Sonia Montminy et Jean-Yves Caron.

«Je peux comprendre la difficulté d’attirer des travailleurs quand ces derniers ne connaissent même pas ce qu’on fait sur le plancher, mentionne Mme Montminy. L’offre de travail dans la MRC de Coaticook est méconnue.»

Voilà d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles Caron et fils a accepté l’invitation de la Chambre de commerce et d’industrie de la région de Coaticook à offrir une visite industrielle de ses locaux, dans le cadre de l’assemblée générale annuelle de l’organisme, le 16 novembre dernier. Si l’entreprise porte ce nom depuis une bonne trentaine d’années déjà, beaucoup de gens les appellent encore Caron Radiateurs. «Il est vrai qu’on a porté ce nom pendant quelques années lorsqu’on était spécialisé dans ce genre de pièces. On produit maintenant des échangeurs de chaleur industriels sur mesure pour nos clients», indique fièrement Jean-Yves Caron.

«On a ouvert nos portes pour montrer à la population ce qu’on offre comme services, rajoute Mme Montminy. Ça pourrait être très intéressant de répéter l’expérience, mais, cette fois-ci, faire une virée avec plusieurs entreprises, comme il se fait d’ailleurs à Sherbrooke.»

Une grosse année

2016 aura été une grosse année pour Caron et fils. On a complété le projet d’agrandissement. La superficie de l’usine est passée de 20 000 pieds carrés à 27 200 pieds carrés, grâce à l’ajout d’une baie grande dimension et de nouveaux ponts roulants. «On a eu une bonne charge de travail, raconte M. Caron. Après notre agrandissement, le marché de l’Ontario s’est ouvert à nous. Ce fut très plaisant de profiter de notre agrandissement et de la modernisation de certains appareils.»

«En 2017, je crois qu’on poursuivra sur notre belle lancée, espère Sonia Montminy. On a réussi à combler nos besoins de main-d’œuvre au cours des derniers mois. Cette année, on a même dû refuser quelques jobs, car on n’était pas capable de sortir l’équipement dans un délai raisonnable.»

Les dirigeants de Caron et fils souhaitent développer le marché de l’Ouest canadien ainsi que du nord de l’Ontario. «Si le Plan Nord peut se mettre en branle, ça aura un effet assez direct sur nos activités», insistent-ils.